Beautés littorales et styles balnéaires : comment faire pour que l’architecture ne gâche pas tout ?

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Publié le 31/07/25
Mis à jour le 31/07/25
3min de lecture
Beautés littorales et styles balnéaires : comment faire pour que l’architecture ne gâche pas tout ?
Samuel Hughes - Villes Vivantes

ORGANIC CITIES II – FRENCH WEST COAST

les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !

La  ruée vers l’ouest fait peur .

Plein de nouveaux voisins, pardi !

La crise sanitaire a amplifié les migrations vers l’ouest, en donnant une nouvelle prime d’attractivité à tous les littoraux, y compris ceux, comme la Vendée, qui avaient résisté jusqu’ici à l’envolée des prix.

Mais cette crise sanitaire nous a également tous mis à fleur de peau.

Sur le littoral, les attaques des voisins contre les permis de construire ont explosé.

Et l’acceptabilité sociale des constructions nouvelles, et de l’accueil en général, s’est effondrée.

En même temps que les prix de l’immobilier — et la ségrégation qui en est la conséquence — se sont envolés.

Ces réactions agissent pourtant comme le vent sur les braises : l’effondrement de la capacité d’accueil dope la spéculation, qui dope les prix et l’exclusion.

Dans cette réaction sociale, dans cette aversion explosive au changement, un ingrédient spécifique tient une place décisive, sur le littoral en particulier : l’architecture balnéaire et les jugements de goûts qu’elle suscite.

Car dans la peur des constructions et des arrivées, il y a une peur sociale, une peur de l’autre, mais également une peur esthétique : celle de bâtiments en béton qui gâchent la beauté du littoral, qui obèrent les vues, dénaturent l’identité locale, le paysage du quotidien, violentent les accords pastels des lumières du matin et du soir sur l’océan.

C’est pour adresser sans détours la question de la beauté en architecture, et de son caractère populaire, que nous avons organisé le Grand Débat du colloque ORGANIC CITIES II : FRENCH WEST COAST.

L’architecture, alliée, ou boulet du projet d’aménagement du territoire ?

Jeudi 18 septembre à 18h30, à Sciences Po Rennes, nous plongerons dans la controverse : barres en béton (avec vue sur mer), marinas (de tous les styles), stations (balnéaires), colombages (néo)régionalistes et modernités (passées)… beautés (d’hier ?) et horreurs (contemporaines ?)… ou l’inverse ?

Nous aurons le plaisir d’accueillir Samuel Hughes qui a récemment étudié le concept de  biais du survivant  et son application à l’esthétique de notre cadre de vie : la beauté que nous observons dans notre environnement, serait-elle surtout celle que nous avons délibérément choisi de sauver et de conserver ?

Le  moche  a-t-il été abandonné, détruit, et le  beau  gardé ? Si bien que nous aurions cette fâcheuse — et trompeuse — tendance à considérer qu’en matière de beauté, comme dans d’autres domaines,  c’était mieux avant  ?

Samuel Hughes est éditeur au sein de Works In Progress, une revue anglophone consacrée aux idées nouvelles dans les domaines de l’innovation, de l’urbanisme, de l’architecture et des politiques publiques. Philosophe de formation, il est diplômé de l’University of Oxford et de l’University of Cambridge, où il a soutenu un doctorat en 2020.

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