ORGANIC CITIES II – FRENCH WEST COAST
les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !
C’est notre premier focus pour le Grand Débat : Beautés littorales et styles balnéaires : comment faire pour que l’architecture ne gâche pas tout ?
La Grande Motte revient de loin. Longtemps caricaturée pour ses formes massives et ses pyramides en béton blanc, cette station balnéaire née de l’imagination de Jean Balladur dans les années 1960 s’est imposée comme une œuvre architecturale à part entière, au point d’être aujourd’hui labellisée Patrimoine du XXème siècle
.
Ce qui fut autrefois honni pour sa brutalité ou son artificialité devient objet de fascination et de réévaluation critique.Mais comment actualiser une vision aussi radicale de la beauté urbaine ? Peut-on prolonger une utopie moderniste sans tomber dans la muséification ou le pastiche ? Comment faire évoluer un système spatial pensé comme un tout — formes, végétation, usages, vide — sans rompre son harmonie originelle ? Quelle place donner à la notion de beauté dans un projet où l’héritage moderniste se confronte aux attentes contemporaines en matière d’écologie et de sobriété et à une pratique populaire du littoral ? La beauté architecturale est-elle une valeur stable, ou un langage évolutif ? Et si La Grande Motte, autrefois décriée, devenait un terrain fertile pour réinterroger notre rapport à l’esthétique, au patrimoine et à l’avenir des villes littorales ?
Ce sont toutes ces questions, que nous adresserons à Pierre Louis Leclercq, associé de l’agence LECLERCQ ASSOCIES, qui a récemment mené le réaménagement du front de mer de la Grande Motte. Il viendra exposer les logiques profondes de cette intervention, à la croisée du projet urbain, de la préservation patrimoniale et du design paysager.
Architecte et urbaniste, Pierre-Louis Leclercq pilote de nombreux projets à l’interface entre architecture, paysage et planification urbaine. Formé à la fois à l’architecture (Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville) et au design urbain (ENSAPLV), il s’inscrit dans une approche attentive aux formes construites comme aux dynamiques d’usage. Il développe une réflexion continue sur la beauté ordinaire, l’évolution des tissus existants et la capacité des projets à tisser des liens sensibles entre passé et futur.