Ce n’est pas la fin du pavillon avec jardin en Bretagne : c’est là qu’il se réinvente
La Bretagne est, de toutes les régions de France, celle qui est aujourd’hui la plus en pointe sur la réinvention de la maison avec jardin
Certaines des plus grandes mégapoles au monde sont en réalité constituées de villages urbains de plusieurs dizaines de millions d’habitants… et de maisons !
Ainsi, contrairement aux idées reçues, les grandes villes ne prennent pas toutes la forme d’immeubles de très grande hauteur : elles n’imposent donc pas toutes à la grande majorité de leurs habitants d’habiter en immeuble collectif.
L’exemple le plus iconique, qui démontre que la “ville” et la “maison de ville” (ou la maison de village) peuvent être intimement liées, est sans doute Tokyo : le tissu urbain de la plus grande mégapole du monde (42 millions d’habitants) est en constitué d’un “océan de maisons”, pour reprendre la belle formule de Jorge Almazán dans son ouvrage “Emergent Tokyo” (ORO Editions, 2021).
Si de nombreuses maisons d’architecte de la capitale japonaise sont devenues célèbres pour leur virtuosité à tirer parti des petits espaces, la principale caractéristique de ces millions de maisons tokyoïtes est avant tout qu’elles soient “toutes différentes” :
Une maison coûte, en moyenne, 300 000€ aujourd’hui dans l’agglomération de Tokyo.
Cet “esprit village” est aujourd’hui menacé, à l’inverse, par “les nouveaux modes de développement”, que Jorge Almazán appelle “l’urbanisme conduit par la promotion immobilière” (corporate led urbanism) et qui rompent aujourd’hui avec cette tradition de la fabrique “organique” et “spontanée” du “tissu urbain de faible hauteur”.
Ces nouveaux développements opèrent par la “variation d’une seule et même typologie de bâtiment : l’immeuble de très grande hauteur, composé d’appartements de luxe et de bureaux élevés au dessus de vastes centre commerciaux”.
“Inorganiques”, ils illustrent, en miroir, et selon Jorge Almazán, “ce qui constitue les qualité urbaine du tissu urbain émergent de Tokyo :
Dans le prochain article, je vous parlerai de l’agglomération de Jakarta qui présente, elle aussi, et malgré les problèmes qu’elle rencontre aujourd’hui, un tissu périurbain villageois, dense et vivant, à échelle humaine, d’une morphologie organique exceptionnelle, dont nous pourrions nous inspirer, comme de l’exemple de Tokyo, pour imaginer le tissu urbain des métropoles durables et vibrantes de demain !
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