En défense des grandes villes denses : la poule et l’oeuf ?

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2 min de lecture  |  Publié le 01/10/2022 sur | Mis à jour le 16/03/23

Afin de contribuer au ré-équilibrage des débats, voici une série d’articles “en défense des grandes villes denses”, de leur intérêt social, économique, et écologique ; je ne crois pas que les grandes villes soient le fruit du hasard, ou du simple manque de planification et de vision à long terme.

Les grandes villes : la solution à de nombreux problèmes ?

Elles sont sans doute des solutions à de nombreux problèmes, ceci pour de nombreux acteurs, sur tous les continents, que nous devrions tenter de mieux comprendre si nous souhaitons les conforter, ou au contraire en devenir moins dépendants.

Je tiens à préciser, en introduction, que la grande majorité de mes activités professionnelles est dédiée aux territoires ruraux, aux petites villes et aux villes moyennes, que Villes Vivantes accompagne et soutient dans leur développement et leur revitalisation partout en France !

Si l’essentiel de notre activité professionnelle s’effectue, pour l’instant, à l’extérieur des grandes villes, les équipes de Villes Vivantes sont, quant à elles, regroupées dans les grandes métropoles régionales …. un classique pour la profession d’architecte et d’urbaniste.

Nos bases sont donc situées à Bordeaux (siège), Lyon, Toulouse, Paris, Rennes et Strasbourg. Et nous comptons ouvrir d’autres bureaux à Lille, Montpellier et Marseille notamment …

Alors pourquoi, au vu de nos activités très largement portées sur les territoires ruraux et les villes moyennes, imposer à nos équipes la pollution, l’immobilier cher et le temps passé dans les transports des grandes villes ? Pourquoi ne pas nous implanter à Périgueux, La Rochelle, Vendôme ou Epinal, où nous avons la chance de travailler et de nous épanouir professionnellement ?

La centralité d’une ville ne fait pas tout

Le premier élément de réponse, c’est la “centralité” des grandes villes : depuis Lyon, depuis Paris, depuis Bordeaux, nos équipes peuvent “rayonner” et se mettre au service d’un plus grand nombre de territoires situés à une distance de moins de 2h.

C’est dans cette logique que Villes Vivantes a, à un moment, décidé de s’implanter à Dijon, en raison de sa situation hyper stratégique qui nous permettait de travailler en bourgogne mais aussi dans l’Est, le lyonnais, le centre, tout en étant à proximité immédiate (en TGV) de Paris et Lyon…

Un bureau dijonnais que nous avons dû malheureusement fermer malgré sa très grande “centralité” : nos employés, ou les conjoints de nos employés, n’ont pas souhaité, pour la plupart, rester vivre à Dijon plus de 2 ou 3 ans. Ils nous ont demandé de pouvoir aller vivre à Strasbourg, Lyon, Paris, Toulouse et Bordeaux. Y compris pour un profil dijonnais de naissance, dont le conjoint n’a pas réussi à trouver le 2e job à Dijon après que le premier ne lui a pas donné satisfaction.

La poule et l’oeuf ? Pas vraiment.

En plus de la “centralité”, nous avons donc un effet de “masse” : les “grandes” villes apportent aux employés “beaucoup” d’opportunités d’emplois et aux employeurs “beaucoup” d’opportunités d’employés.

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