Rénovation énergétique : sortir des « mono-gestes »… ou des politiques publiques « mono-objectif » ?
La rénovation aidée ne doit pas être un déversoir à argent public mal utilisé parce qu’employé sans compréhension de la nature des besoins.
Et si on renversait la logique ? Et si on prenait le problème par l’urbanisme plutôt que par le système de transport ?
Selon l’Atlas des mobilités de la fondation fondation Heinrich-Böll, 13.3 millions de Français sont en situation de « précarité mobilité » — qu’elles soient privées de moyen de transport (y-compris d’un abonnement à un système de transports collectifs), soit que leur dépendance à la voiture les mette en situation d’insécurité.
On peut, a priori, agir de 2 façons :
La 2e option a le mérite d’être simple et radicale : on déplace une fois l’habitat et les locaux d’activité au bon endroit, plutôt que de déplacer tous les jours et ad vitam les individus qu’on a mal localisés ou qu’on a localisés hier, à l’ère du pétrole bon marché.
Se pose les questions suivantes : qui a besoin d’habiter où ? À quoi ressemble une ville ou chacun peut aller travailler en 10 ou 20 min de marche à pied ou de vélo ?
Tout dépend de la structure du marché du travail : dans un monde où l’on travaille 40 ans au sein d’une même entreprise et sur un même site, on peut imaginer un maillage élargi profitant au mieux de l’infrastructure existante des 100 préfectures et 36’000 communes de France.
Mais, dans le monde du travail actuel :
C’est-à-dire que la taille de la « ville » ou de « l’agglomération » qui doit accueillir les uns et les autres augmente ! C’est ce que nous vivons à l’échelle planétaire à travers le phénomène de « métropolisation », qui n’est pas spécifiquement français.
Quel est l’obstacle principal à ce que les activités et les emplois soient rapprochés ?
Une solution : devenir de vrais génies et artistes de la densification et faire en sorte que les villes de demain soient des modèles de durabilité et fassent rêver à nouveau.
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