ORGANIC CITIES II — FRENCH WEST COAST
les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !
Cet été, venez à Loriengeles, en Kerlifornie
C’était le slogan de la campagne décalée et remarquée portée par Tourisme Bretagne, un clin d’œil assumé à la pop culture, au service d’un message plus profond : réconcilier attractivité, ancrage local et durabilité.
Mais peut-on encore viser l’attractivité touristique ?
Il fut un temps — pas si lointain — où stations balnéaires, villages et territoires rivalisaient pour savoir qui attirerait le plus de touristes, remplirait le plus de lits, générerait le plus de retombées économiques.
L’attractivité était alors un objectif assumé, synonyme de réussite.
Aujourd’hui, le mot lui-même fait débat.
Dans un contexte de raréfaction des ressources, de nécessité de réduire notre empreinte carbone et de transition écologique urgente, comment repenser le développement des territoires, notamment ceux dont la vocation touristique est profondément ancrée, comme les littoraux ?
Faut-il désormais tourner le dos à un modèle fondé sur l’accueil de vacanciers saisonniers ? Peut-on encadrer les flux, ajuster les pratiques, sans renoncer au tourisme ? Ou faut-il aller plus loin : limiter, voire réduire l’activité touristique dans les zones les plus sensibles ?
Certaines destinations ont déjà franchi le pas.
Le Parc national des Calanques expérimente un système de réservation obligatoire par créneaux horaires pour l’accès à certaines plages. L’île de Bréhat a instauré depuis 2023 un numerus clausus à 4’700 visiteurs par jour en été, avec des effets positifs sur la qualité d’accueil et la préservation de l’environnement. Et de nombreux élus assument aujourd’hui de dire aux visiteurs : Ne venez pas, rentrez chez vous !
Mais quelles autres pistes sont envisageables ? Et plus largement, quelle place doit encore occuper le tourisme dans la politique d’aménagement des territoires en France ?
Tous les territoires sont-ils concernés de la même manière ?
Nous tenterons de répondre à ces questions en nous appuyant notamment sur l’exemple de la Bretagne. Région historiquement touristique, elle s’est distinguée par une économie diversifiée et un développement maîtrisé.
En 2024, avec 111 millions de nuitées touristiques et 81’000 emplois directs, la Bretagne reste une grande destination, mais sans phénomène massif de saturation. Les flux y sont réguliers, répartis, et intégrés à la vie locale.
Pour en parler, nous aurons le plaisir d’accueillir Jessica Viscart, directrice adjointe de Tourisme Bretagne, lors de notre 6ème table ronde du colloque ORGANIC CITIES — FRENCH WEST COAST.
Jessica pilote le pôle Observatoire & Développement, qui fournit aux acteurs bretons une lecture fine des pratiques touristiques, des attentes des visiteurs et des évolutions structurelles du secteur. Elle accompagne les professionnels dans une démarche responsable, qualitative et alignée avec les valeurs territoriales.