La concentration des lits touristiques est-elle la meilleure solution pour démocratiser le tourisme tout en limitant son impact environnemental ?

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Publié le 01/08/25
Mis à jour le 01/08/25
2min de lecture
La concentration des lits touristiques est-elle la meilleure solution pour démocratiser le tourisme tout en limitant son impact environnemental ?
Jean Pinard - Villes Vivantes

ORGANIC CITIES II — FRENCH WEST COAST

les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !

C’est à cette question complexe que répondra notre troisième intervenant lors de la 6ème table ronde du colloque international ORGANIC CITIES — FRENCH WEST COAST.

En économie, on parle souvent des effets d’agglomération pour désigner les gains générés par la concentration : économies d’échelle, mutualisation des infrastructures, optimisation des déplacements, partage des savoirs… Ces logiques peuvent, sur le papier, favoriser à la fois une réduction de l’empreinte carbone et une meilleure accessibilité économique.

Mais passé un certain seuil, la densité engendre aussi des externalités négatives : pression sur les ressources locales, saturation des espaces, dégradation de l’expérience touristique.

Car si  c’est bien qu’il y ait du monde , ce n’est  pas trop non plus . On l’entend chaque été, au marché ou sur la plage : trop peu de monde inquiète pour l’économie locale ; trop de monde étouffe, fatigue et ternit le plaisir des vacances.

Ce débat entre concentration et diffusion des flux agite depuis longtemps les géographes soucieux de l’aménagement du territoire sur le temps long, mais il se pose avec une acuité nouvelle face aux défis environnementaux et sociaux du tourisme contemporain.

Dans un contexte où la réduction des voyages longue distance s’impose comme une priorité climatique, comment continuer à accueillir tous les vacanciers ?

Le tourisme diffus, souvent perçu comme plus vertueux, l’est-il réellement à grande échelle ?

Et si la forte fréquentation — encadrée, pensée, régulée — pouvait au contraire devenir un levier pour accélérer la transition du secteur, via une meilleure maîtrise des mobilités, une gestion raisonnée des ressources et des investissements ciblés sur des infrastructures durables ?

Pour y répondre, nous accueillerons Jean Pinard géographe de formation et expert reconnu du tourisme durable.

Ancien directeur du Comité Régional du Tourisme d’Occitanie, il milite depuis plusieurs années pour un tourisme écologique, social et accessible, en valorisant notamment le transport ferroviaire régional.

Fondateur de la société de conseil Futourism, il plaide pour une vision du tourisme qui dépasse les logiques purement marketing, en réintégrant des enjeux d’observation, d’équité territoriale et de transition écologique. Il défend une approche pragmatique qui refuse l’élitisme caché derrière le rejet du tourisme populaire et interroge sans tabou les ressorts du  surtourisme , de la densité et de la mobilité.

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