ORGANIC CITIES II – FRENCH WEST COAST
les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !
C’est la question que nous poserons à Muriel Boulmier, présidente de l’Union Régionale HLM en Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre de la 8ème table ronde du colloque ORGANIC CITIES II : FRENCH WEST COAST.
D’un côté, des prix du foncier (et donc des logements) qui s’envolent à l’approche de l’océan. Avec, comme effet collatéral, de chasser tous les ménages aux revenus modestes, les jeunes, les actifs et les travailleurs à l’année, du marché libre.
D’un autre côté, une difficulté de plus en plus manifeste à faire accepter aux habitants des communes des départements de l’arc atlantique les projets de construction, particulièrement en densification, avec un phénomène NIMBY que l’on croyait réservé jusqu’ici en France à quelques parties de territoires huppées mais qui, aujourd’hui, se généralise, tout en gagnant en puissance et en impact, avec de nouveaux arguments issus directement des débats et des colloques des urbanistes : préservation des sols et des arbres (sous sa fenêtre), limitation de la densité (dans son quartier) afin de limiter les îlots de chaleur urbains, refus de saturer encore plus les réseaux (que l’on emprunte), les transports en commun, le stationnement… Souhait exprimé de rééquilibrer le développement du territoire en donnant la priorité aux logements vacants… qui sont peu nombreux évidemment sur le littoral (c’est-à-dire souhait à peine voilé que les nouveaux arrivants aillent se loger ailleurs
).
D’un autre côté encore, un dynamisme économique qui ne faiblit pas : les départements qui s’étirent des Pyrénées Atlantiques jusqu’à l’Ille-et-Vilaine rassemblent 1 Français sur 10 mais 1 création d’emploi sur 5 du pays.
En conséquence, la demande en logement s’amplifie, tandis que les retraités, et les touristes, viennent compléter les rangs de ceux qui voudraient bien avoir, si ce n’est la vue, au moins un accès commode et pas trop long, au littoral…
Dans ce contexte, comment, parmi toutes ces contraintes, les acteurs du logement social parviennent-ils à répondre à une demande qui a littéralement explosé ?
Et quels sont les fonciers des logements sociaux de demain ?
Faut-il, sur certains fonciers publics maîtrisés par la puissance publique, envisager le retour en force d’opérations 100% en social ?
Ou faudra-t-il, du moins, envisager de renverser le paradigme du 70% libre + 30% de social dans les opérations ?
Faudra-t-il, également, apprendre à miniaturiser les opérations pour opérer sur des fonciers en dents creuse, plus petits, plus contraints, plus dispersés ?
Muriel Boulmier est présidente de l’UR HLM Aquitaine Poitou Charentes, membre du comité exécutif de L’Union sociale pour l’habitat, et Conseillère Régionale de Nouvelle Aquitaine. Elle a publié plusieurs travaux sur le vieillissement.