ORGANIC CITIES II – FRENCH WEST COAST
les 18 & 19 septembre 2025 à Sciences Po Rennes !
Nous avons le plaisir et l’honneur d’annoncer que c’est le géographe Jacques Lévy qui introduira la première journée de cette deuxième édition du colloque Organic Cities : une option géographique et politique pour la France de 2100 ?
Dans l’entre-deux-guerres, la France restait une mosaïque de petits pays ruraux aux densités moyennes, rarement interrompus par quelques grandes villes. Aujourd’hui, la quasi-totalité des habitants vit dans des aires urbaines, mais cela ne veut pas dire que le peuplement soit homogène.
Grâce aux données téléphoniques, nous savons mieux mesurer les présences effectives et nous savons que les densités peuvent varier, du centre de Paris à certaines parties du plateau de Langres, de plusieurs centaines de milliers d’habitants au kilomètre-carré à presque zéro.
Est-ce un problème ? Pas forcément.
L’espace français est un environnement en mouvement. Depuis les années 1970, des milliers de communes autrefois rurales et déclinantes se sont repeuplées grâce à la périurbanisation. Si les grandes villes et les régions touristiques ont gagné en attractivité, il existe aussi de nombreux endroits, campagnes prospères ou parcs naturels, qui ne souffrent pas et même profitent du calme, voire du vide. Chaque coin et recoin du territoire a des ressources, par ses compétences comme ses imaginaires.
La polyphonie du développement endogène est possible pour tous les lieux, à toutes les échelles. Encore faut-il que chacun s’emploie à en écrire la partition et commence à la jouer. Musique !
Jacques Lévy est chercheur en science du social. Il travaille sur la théorie de l’espace des sociétés, sur la géographie du politique, des villes et de l’urbanité, de l’espace public et de l’urbanisme, de l’Europe et de la mondialisation. Il s’intéresse à l’épistémologie et aux méthodes des sciences sociales, à la cartographie et la modélisation, ainsi qu’à l’introduction des langages non verbaux. Il a plus de 850 publications à son actif et a réalisé une dizaine de films scientifiques. En 2018, il a reçu le prix Vautrin-Lud, le prix Nobel
de géographie, soit la plus haute récompense internationale dans le domaine.