Biodiversité : vers un nutri-score de nos plantations ?
En matière de biodiversité tous les végétaux ne se valent pas. La qualité, la quantité et le calendrier de la disponibilité des ressources sont des clés …
L’étude de l’architecture et de l’urbanisme vernaculaire est une source d’apprentissage passionnante sur le bioclimatisme. Elle nous permet de redécouvrir les patterns grâce auxquels les villes peuvent devenir de véritables alliées de notre confort thermique.
La ville de Korčula est située en Croatie (sur l’île éponyme de Korčula) et compte un peu plus de 3’000 habitants1.
Elle a été fondée au IVème siècle avant notre ère, pendant l’Antiquité grecque, pour y abriter une colonie.
Le centre ancien de Korčula, qui occupe l’intégralité d’une petite péninsule faisant saillie dans le canal de Peljesac, se distingue par une forme urbaine caractéristique : les rues secondaires très étroites (figure n°1) sont disposées en arêtes de poisson de part et d’autre d’un axe central qui traverse toute la vieille ville.
Les bâtiments, très proches les uns des autres, sont quasiment tous orientés selon l’axe est/ouest.
Quand on regarde la rose des vents annuelle pour la station la plus proche du site (ville de Ploce), l’utilité de cette morphologie urbaine saute aux yeux (figure n°2)
Les bâtiments sont pour l’essentiel orientés perpendiculairement aux vents dominants de direction nord-nord-est et entrecoupés par des rues étroites et abritées.
Cette forme urbaine réduit vraisemblablement les déperditions pour le chauffage des bâtiments et l’inconfort thermique extérieur des piétons.
Mis à part l’axe central, le plan de Korčula limiterait l’effet des rues glacières
, ainsi nommées ainsi par les habitants qui souffrent du froid qu’ils peuvent ressentir en les empruntant.
En effet, en période hivernale le vent contribue à dégrader fortement le confort thermique, car il augmente considérablement les pertes de chaleur par convection directement au contact de la peau et à travers les vêtements.
Les rues glacières
sont souvent orientées dans l’axe des vents dominants d’hiver et largement ouvertes (figure n°3 et figure n°4).
Tout cela serait à confirmer par des simulations.
On peut aussi faire l’hypothèse que la vitesse du vent est maximale aux abords de la ville, car il a traversé la mer qui présente une rugosité très faible.
Le centre ancien de Korčula tourne ainsi littéralement le dos aux vents dominants et prend la forme d’un arc de cercle entouré par de larges remparts et ouvert au sud.
Notes :
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