Rénovation énergétique : sortir des « mono-gestes »… ou des politiques publiques « mono-objectif » ?
La rénovation aidée ne doit pas être un déversoir à argent public mal utilisé parce qu’employé sans compréhension de la nature des besoins.
« Moins construire est un levier à ancrer dans nos politiques publiques », Philippe Bihouix, directeur général d’Arep
Julie Nicolas | lemoniteur.fr
L’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’habitat sont des sujets trop vitaux et complexes pour se prêter aisément à des formules aussi simples que :
Depuis le fameux « less is more », certains s’évertuent à trouver le bon slogan. Or le bon slogan, c’est Edgar Morin, et tous les penseurs des systèmes complexes qui l’ont trouvé : il ne faut pas de slogan. Pas de simplification du réel à outrance.
Faut-il cesser de penser le cas général, et s’en remettre à des approches purement contextuelles ? Bien sûr que non.
Mais pilote-t-on un avion ou orchestre-t-on un hôpital avec des grands principes ?
Nous devons, tout simplement, construire une discipline, une forme de modélisation de la réalité vivante de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de la géographie de l’emploi et des marchés immobiliers, qui nous permette d’agir en situation complexe au service du vivant, des habitants, de la planète.
Nous n’avons pas besoin d’une religion mais d’une intelligence de la sobriété. Cette intelligence des usages est sans doute l’une des conditions pour éviter les effets rebonds que ne manqueront pas de connaître beaucoup de nos politiques environnementales si nous n’y prenons pas garde.
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