Inflation : quand les enjeux de « fin du mois » et de « fin du monde » s’alignent

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2 min de lecture.  |  Publié le 27/10/2022 sur | Mis à jour le 17/03/23

La crise énergétique rebat les cartes du marché de l’immobilier 

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Elsa Dicharry | lesechos.fr

Comment le contexte macro-économique influence-t-il nos décisions de vie, en particulier notre choix de lieu de vie ?

En Octobre 2022, Les Echos s’intéressaient précisément à cette question, à savoir l’impact de l’inflation et de l’augmentation du prix des matières premières sur le marché immobilier.

« Entre hausse des frais de chauffage et renchérissement du carburant, certains revoient leurs arbitrages. Et choisissent de se loger dans plus petit, plus près des transports en commun. »

Habiter un logement plus petit et mieux situé pour faire des économies ?

Pour ce faire, le média est allé interroger des responsables des principaux sites d’annonces et agences immobilières.

Pour le DG adjoint de Bien’ici, le constat est clair : « On revient sur une recherche un peu plus urbaine. Les biens situés plus en périphérie marquent le pas ».

Une tendance confirmée par Yann Jéhanno, président de Laforêt Immobilier, qui remarque qu’avant de déménager loin des centres-villes, « les ménages sortent leur calculette ».

D’après les spécialistes de l’immobilier, les Français sont particulièrement vigilants sur deux aspects en particulier :

  • le diagnostic de performance énergétique (DPE) d’un bien et les coûts de chauffage qui lui sont associés : « à cause des interdictions de location à venir pour les « passoires thermiques » mais aussi en lien avec le niveau attendu des factures d’énergie ».
  • la distance entre le bien et le réseau de transports en commun : « S’il faut utiliser systématiquement la voiture pour emmener les enfants à l’école ou à leurs activités sportives, les frais risquent de grimper rapidement. » 

Quand le fantasme de l’exode urbain se heurte à la réalité de l’inflation

Si les médias français, dont les Echos, ont un temps romancé les envies d’ailleurs dont ont été pris les Français au sortir du confinement, ils constatent aujourd’hui que ces désirs se confrontent au principe de réalité.

« Les acheteurs y regardent de plus près avant d’acheter une maison isolée avec un jardin, qu’elle soit dans le Vexin, dans la Beauce ou ailleurs. A cause de la hausse des frais énergétiques. »

Et de conclure que le périurbain a supplanté le rural en matière de demande :

« Les résidences semi-principales, les résidences secondaires et les maisons en milieu rural ne sont plus les stars du marché. »

En définitive, ne serions-nous pas en train de résoudre une équation à plusieurs inconnues… mais aussi à plusieurs solutions possibles (rural, petites, moyennes et grandes villes) ?