En défense des territoires ruraux, des petites villes et des villes moyennes : l’origine du BIMBY

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3 min de lecture.  |  Publié le 11/03/2023 sur | Mis à jour le 11/05/23

J’ai découvert une très large part des “36 000 communes de France” au moment où j’ai “osé” me jeter dans le grand bain et expérimenter “grandeur nature” la densification douce avec les principaux intéressés : les habitants.

Il existe environ 25 000 communes de moins de 1000 habitants en France

Les élu.e.s de leurs conseils communaux, au premier rang desquels leurs maires, sont une ressource d’une valeur inestimable pour la recherche en urbanisme  :

  • ils et elles connaissent bien leurs villages et leurs habitants, l’histoire de leur commune, des familles, des héritages, des emménagements et déménagements ;
  • il existe un lien de confiance, constitué d’accords et de désaccords, certes, mais une forme de franchise permet aux élus d’assumer des choix intelligibles par tous ;
  • la petite taille des communes françaises se révèle être un atout au moment il s’agit de prendre des risques.

Et expérimenter, c’est nécessairement agir dans l’inconnu, se tromper, essuyer les plâtres, réagir, corriger, continuer à communiquer, tester, apprendre, avancer.

Avant que les premières expériences du BIMBY ne se développent, la densification douce demeurait une question :

  • d’experts : quel est son potentiel, dans quelle mesure est-elle, ou serait-elle, plus ou moins acceptable par les habitants…?
  • d’observateurs : dans quelle mesure se produit-elle déjà …?
  • de juges : quelles sont ses vertus ou, au contraire, ses vices intrinsèques … ?

BIMBY : de la théorie à l’expérimentation dans une commune de 1000 habitants

Et puis, nous avons sauté le pas : le maire du Tremblay-sur-Mauldre, petite commune de 1000 habitants de la Vallée de Chevreuse, a accepté de nous “livrer” :

  • sa commune,
  • sa réflexion en cours sur la rédaction de son plan local d’urbanisme,
  • ses habitants, propriétaires et locataires, que nous avons pu contacter librement,
  • et les biens publics et privés de la commune, qui ont pu être passés au crible de cette hypothèse de la densification douce…

“Et si, dans les 10 prochaines années, l’accueil des nouveaux habitants se faisait dans le jardin des anciens ?”

C’est ainsi que nous avons connu nos premiers échecs, commis nos premières erreurs, qui se sont traduites par une opposition farouche et déterminée des habitants à ce scénario.

Loin d’abandonner la partie, le maire et son conseil ont décidé de poursuivre les tests dans le dialogue et la confrontation des idées.

Et c’est ainsi que nous avons fini par découvrir d’autres façons de faire, d’autres méthodes d’implication de la population dans le projet communal, d’autres configurations de travail qui nous ont permis, progressivement, de passer de l’observation et du jugement à la co-conception et, ainsi, à l’expérimentation.

Puis d’autres petites communes rurales voisines ont emboité le pas du Tremblay dans l’expérimentation… jusqu’au jour où ce fut Périgueux qui, un été, lança l’aventure du BIMBY dans les villes moyennes.

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