Dense densité
…un thème est revenu de façon centrale dans nos échanges de façon positive : celui du village.
LES ECHOS | Avant les municipales 2026, le risque d’une année blanche pour la construction de logements
Et le désastre social, environnemental et économique, ne fait que commencer.
Philippe LAURENT, maire de Sceaux et vice-président de l’Association des maires de France, estime dans Les Echos que la crise est bien plus structurelle qu’il n’y paraît
.
Et il a raison.
Selon lui
la reprise de la construction n’interviendra certainement pas en 2025, ni même dans les deux ou trois années suivantes.
Vous avez bien lu.
Pour que de nouveaux logements soient construits, il faut certes des acquéreurs intéressés mais surtout que les villes délivrent les permis de construirenous disent Léo Da Veiga, Catherine Bocquet des Echos.
Or, entre l’enjeu politique, surtout en période pré-électorale, et l’état de la fiscalité et des finances des collectivités, aucun maire n’a aujourd’hui d’intérêt à signer de nouveaux permis de construire, affirme le maire de Sceau.
Tout le monde est bien entendu légitime à faire ses propres calculs. Jusqu’au point où la crise est si profonde que plus personne ne l’est.
Non il n’est plus possible de tolérer que l’Etat, les maires et les urbanistes se renvoient la patate chaude du logement !
Nous ne pouvons pas accueillir de personnes supplémentaires car nous ne sommes pas en mesure de nous occuper correctement des personnes déjà présentes.
Nous avons tous entendu – des milliers de fois – cet argument. Désormais utilisé, tant pour ceux qui viennent de très loin, que pour ceux qui arrivent de plus près…
Le message est assez clair :
Dans la commune d’à côté ? Plus loin ?
Mais que se passe-t-il lorsque toutes les communes commencent à adopter la même attitude ? Lorsque le syndrome NIMBY ne concerne plus seulement quelques quartiers huppés, quelques territoires plus tendus que les autres, mais maintenant quasiment tous les territoires ?
Ces égoïsmes doivent cesser.
Nous devons chacun faire ce qui est en notre pouvoir, immédiatement.
Cela commence par signer les permis de construire, même si les conditions d’équipement et de service ne sont pas parfaites.
Commencer par loger tous ceux qui en ont besoin là où ils en ont le besoin, c’est refuser de faire vivre à des millions de ménages — ceux à qui l’on dit d’aller voir plus loin — un enfer logistique au quotidien.
C’est préparer un futur dans lequel une vie politique saine et apaisée soit possible, ce qui nous permettra de réformer :
1/ la fiscalité de l’immobilier pour la rendre favorable aux territoires bâtisseurs,
2/ la hiérarchie des délégations de pouvoir en matière d’édiction des règles d’urbanisme pour ne plus subir le NIMBY,
3/ la gouvernance et les outils de l’aménagement du territoire, afin de permettre à la France d’affronter les défis de ce début de 21e siècle.
Mais en attendant, je le répète : nous devons signer les permis de construire qui sont conformes aux PLU.
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