Le potentiel de développement des villes lié à la sous-occupation des logements

Par
2 min de lecture  |  Publié le 12/01/2023 sur | Mis à jour le 17/03/23

Mieux utiliser les bâtiments existants, un enjeu clé de la transition

par

Sarah Sermondadaz | theconversation.com

La vacance du parc de logements : l’arbre qui cache la forêt ?

On parle beaucoup de la vacance, moins de la “sous-occupation” du parc non vacant, et plus largement de l’inadaptation du parc occupé.

Celui-ci constitue pourtant un gisement abondant de projets de transformation, reconfiguration et même de création de nouveaux logements au sein des espaces déjà bâtis.

La vacance représente 8 % des logements en France selon l’INSEE, soit 3 millions de logements “inoccupés pour des raisons diverses (mise en location, en attente de règlement de succession, sans affectation précise…).

Certes, des marges importantes se trouvent de ce côté là, dans des quartiers ou territoires dans lesquels les chiffrent montent à plusieurs dizaines de %, mais redescendre en dessous de 5% ne sera pas possible ni souhaitable pour permettre la mobilité au sein du parc (et les valeurs dans les secteurs tendus sont déjà proches de ces 5%).

Les résidences secondaires (10 % du parc) sont également un sujet.

Créer une nouvelle offre de logements adaptée sans consommer de terre naturelle et agricole

Mais ce sont surtout les logements sous-occupés (“88 % des maisons individuelles et 45 % des logements collectifs” d’après certaines études) qui constituent le contingent principal pour créer une offre adaptée sans consommer de terre naturelle et agricole.

Et de façon contre-intuitive, il est plus facile de transformer un bien (sous)-occupé en accompagnant son propriétaire dans un projet de type bimby (densification de la parcelle) ou bunti (reconfiguration du bâti existant) que de sortir de la vacance un logement vacant !

Plutôt que de concentrer les discours, les efforts et les moyens, sur les seuls logements vacants, aidons l’ensemble des propriétaires de biens à avancer d’une étape dans leur trajectoire résidentielle et, ce faisant :

  • adapter le parc actuel aux besoins des ménages actuels (par exemple à l’âge, au souhait d’espaces extérieurs, de lumière, de bonnes performances énergétiques…)
  • créer une offre nouvelle au sein du parc actuel, en densification ou en reconfiguration, sans exploiter de nouveaux fonciers et sans avoir à aménager et viabiliser de nouveaux espaces.