Rénovation énergétique : sortir des « mono-gestes »… ou des politiques publiques « mono-objectif » ?
La rénovation aidée ne doit pas être un déversoir à argent public mal utilisé parce qu’employé sans compréhension de la nature des besoins.
Comme je le montrais dans cet article, les lotissements peu denses du dernier siècle peuvent devenir les villages (périurbains et métropolitains) de demain : c’est un vrai scénario à étudier dans la perspective du ZAN.
Un scénario assez facile à imaginer, plus difficile, délicat à réaliser, mais :
Le lotissement moderne, peu dense, est un lointain descendant (“ère pétrole”) des lotissements plus denses d’autrefois (“ère mobilités douces”), et notamment des lotissements médiévaux et autres bastides qui montrent qu’on peut aménager, viabiliser et lotir tout en produisant une forme urbaine structurée et ambitieuse : on pense aux arcades toutes différentes des places centrales des bastides du sud ouest, ou encore à ces villes nouvelles auvergnates dont Montferrand, plus tard assemblée à Clermont, est un exemple remarquable.
Pourquoi donc s’intéresser à nouveau aux lotissements ?
A l’heure où l’on s’inquiète de la fin du Pinel, l’habitat dense à maîtrise d’ouvrage habitante accompagnée peut ouvrir la voie d’un modèle économique différent – et plus “sobre” – du modèle de la promotion immobilière afin de produire la densité, la mixité et la qualité urbaines que nous sommes nombreux à rechercher.
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