Sous-occupation des logements : comment passer du constat… à l’action ?

Décryptages
Publié le 09/07/25
Mis à jour le 09/07/25
2min de lecture
Sous-occupation des logements : comment passer du constat… à l’action ?
IGN | INSEE 2025

Résidences principales en sous‑occupation très accentuée et taux de sous‑occupation très accentuée par bassin de vie en 2022

(et de l’action… aux résultats).

L’Insee a révélé dans une enquête datée de Lundi 07 Juillet 2025 que 1 résidence principale sur 4 possède au moins trois pièces inutilisées en France.

Ce sont ainsi quelques 7,6 millions de résidences principales qui sont concernées, dont un peu plus de 7 millions de maisons.

86 % appartiennent à leurs occupants — le plus souvent des couples ou personnes seules de 60 ans et plus.

Mais pour passer du diagnostic aux solutions, il ne suffit pas de constater que des personnes seules vivent dans de grandes maisons familiales pour disposer, d’un coup de baguette magique, des espaces sous-occupés qui nous permettraient de répondre à une partie des besoins en logements qui sont criants dans de nombreux territoires.

Pour vous en rendre compte, je vous suggère de demander à une personne qui vit dans un logement trop grand si elle serait prête à faire un peu de place à d’autres occupants, ou même à déménager dans plus petit pour laisser sa place à une famille qui a besoin d’espace …

Rien n’est moins simple, et les écueils sont multiples.

L’Insee fait en particulier remarquer que « la sous‑occupation très accentuée est plus fréquente dans les couronnes que dans les pôles. »

Selon les régions, en première et deuxième couronne des agglomérations, 1 maison sur 4 à 1 maisons sur 3 sont habitées par des personnes seules, souvent âgées, qui vivent dans logement qui ne leur convient plus : c’est cette réalité spatiale et sociologique qui est le point de départ des méthodes d’accompagnement des porteurs de projet de densification douce expérimentées en France depuis plus de 15 ans aujourd’hui.

Ces méthodes visent à la fois :

  • la rénovation, la reconfiguration des bâtiments existants et leur réoccupation plus intensive (BUNTI),
  • la construction d’espaces habitables supplémentaires sur des parcelles déjà bâties (BIMBY).

Depuis 12 ans, Villes Vivantes a expérimenté de nouveaux services proposés aux collectivités et aux habitants propriétaires, partant de ce double constat :

  1. de l’inadaptation des logements actuels par rapport à leur usages actuels,
  2. de la volonté de leurs occupants de faire évoluer ces biens s’ils sont à l’initiative des projets et s’ils sont accompagnés.

Pendant 12 ans, nous avons testé, échoué, corrigé et recommencé. Jusqu’à élaborer des méthodes qui marchent.

Y compris en temps de crise de l’immobilier et de la construction, comme aujourd’hui.

Nos équipes accompagnent aujourd’hui 2’000 projets chaque année.

Nous faisons le lien entre :

  • des collectivités locales qui décident d’anticiper, d’orchestrer et de piloter une intensification maîtrisée du tissu urbain,
  • et des centaines, milliers de micro-projets portés par les habitants que nous accompagnons et guidons vers des scénarios positifs pour leur environnement.

Alors, chères collectivités, chers habitants, à vos projets !

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