Québec : feu vert pour la densification douce !
Début 2024, la ville de Québec a décidé d’assouplir sa réglementation pour encourager la création de logements en densification douce.
Dans le contexte tendu des échanges avec les syndicats du monde paysan, une nouvelle polémique a éclaté fin février 2024, au plus haut niveau. Le journal La Marseillaise a attribué à Emmanuel Macron des propos pour le moins cinglants à l’égard des ménages à faibles revenus. « Les smicards préfèrent téléphones et abonnements VOD plutôt qu’une alimentation plus saine », pouvait-on ainsi lire en une du journal.
Or la hausse des dépenses des ménages au poste logement n’est pas tant due aux « abonnements VOD » ou aux « écrans plats » qu’à notre besoin, et à notre volonté, d’habiter dans des lieux qui donnent, physiquement, accès à un vaste panel d’opportunités du monde réel : les emplois, les équipements, les services, la culture et le cadre de vie.
Ne plus effectuer toute une carrière chez le même employeur, pouvoir changer de job 10 fois dans une vie sans avoir à déménager et abandonner ses relations sociales tous les 4 matins, suppose de pouvoir vivre dans un lieu qui donne aisément accès à un nombre bien plus important d’opportunités professionnelles qu’hier.
Cet accès physique se retrouve dans le budget transport des ménages, mais aussi et surtout dans le budget logement, à travers l’emplacement du logement, que l’on paye en même temps que son logement.
Le logement compte pour près d’1/3 des dépenses des ménages en 2021, contre 1/5 seulement 60 ans plus tôt :
C’est la trop grande rareté des logements disponibles dans des emplacements « de qualité » (qui nous donnent aisément accès à ce dont nous avons besoin) qui fait, en grande partie, monter les prix consentis par les ménages pour se loger.
Et c’est l’urbanisme qui en est la cause.
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