350 habitants supplémentaires sans étalement urbain : l’exemple de Vigoulet-Auzil

Nous pouvons démultiplier nos jardins et – simplement et sans étalement urbain – rendre le rêve d’une maison accessible au plus grand nombre.

Un outil de densification qui s’adapte à la taille du jardin

Le BIMBY produit parfois de petites parcelles de 100 à 200m2, des maisons sur mesure et rapprochées, selon la méthode du village …

Il peut aussi produire des cadres de vie aux atmosphères plus champêtres, comme ici à Vigoulet-Auzil : des jardins généreux, issus du partage de très grandes parcelles aménagées en respectant la règle du « minimum parcellaire ».

Celui-ci pouvait atteindre plusieurs milliers de m2 dans certains secteurs, avant d’être supprimé en 2014 par la loi ALUR, puis remplacé dans la pratique par d’autres outils tels que le coefficient de pleine terre ou emprise au sol.

Après avoir été à la rencontre de plus de 70 propriétaires de la commune, les équipes de Villes Vivantes ont conçu, avec id. de ville, un nouveau règlement d’urbanisme sur mesure, avec des outils permettant de réguler :

• la diversité des surfaces des terrains issus du partage des jardins existants ;
• les volumes et la granularité des nouvelles constructions,
• leur bonne répartition sur le territoire de la commune,
• ainsi que leur bonne implantation et insertion permettant d’optimiser les réseaux, les voies de dessertes, etc.

Que l’on possède un terrain de 7000 m2 ou de 700m2 les besoins et les aspirations sont les mêmes : transformer un jardin devenu grand et difficile à bien entretenir en opportunité de pouvoir financer :

• des travaux de rénovation de sa maison,
• des projets personnels,
• les études des enfants,
• ou encore les aider à accéder à la propriété…

La densification douce, une “densification gentille” ?

La densification douce est, comme le dit Jacques Segeric, le maire de Vigoulet-Auzil, une densification « gentille » : non seulement du point de vue des formes urbaines, mais également dans la nature même du processus social qui en est le moteur.

« Un jardin devenu beaucoup trop grand »
« 350 habitants supplémentaires sans s’étaler »

Si le règlement d’urbanisme encodé de façon suffisamment habile et subtile, la pression foncière et immobilière peut être mise au service :

• des intérêts des habitants, ceux qui sont déjà là comme ceux qui arrivent,
• des objectifs des politiques publiques d’habitat, d’aménagement du territoire et de réduction des émissions carbone du pays.

Et parce qu’un bon règlement de PLU ne fait pas tout, Amandine Hernandez nous montre aussi comment la co-conception, le coaching, l’accompagnement des habitants porteurs de projet est une composante essentielle de la réussite d’un projet BIMBY communal !

Merci au 20h de Groupe TF1 pour la mise en lumière d’une des solutions de l’urbanisme de demain, fondée sur la maison individuelle.

Puisse cet éclairage aider Patrice VERGRIETE et le gouvernement à revoir leur position sur l’exclusion – infondée – de la maison individuelle du prolongement du dispositif PTZ.