Logement : comment bâtir autrement tout en limitant l’étalement urbain ?
Il est encore possible de densifier les villes et villages en douceur, en exploitant les tissus urbains déjà bâtis sans s’étaler.
L’opération Bimby-Bunti a trouvé son “public”
C’est ainsi que Vosges Matin titrait l’un de ses articles du 12 juin 2022. Ni trop, ni trop peu.
En territoire détendu comme en territoire tendu, le premier motif des habitants qui divisent leur parcelle, qui bâtissent dans les jardins, qui rénovent les granges ou qui reconfigurent le bâti ancien, c’est la réponse appropriée et circonstanciée à leurs propres besoins :
Et comme …
Nous en avons perdu l’habitude au 20e siècle mais oui, c’est ainsi que les villages et les villes historiques se sont constituées sur un temps long, étape par étape, par de petites touches : division, densification, reconfiguration, ajustement, projet après projet, besoin après besoin, habitant après habitant, maître d’oeuvre après maître d’oeuvre…
Et c’est aussi ainsi que procède la densification douce, de façon incrémentale, peu risquée, peu coûteuse, intelligente et contextuelle, en auto-promotion accompagnée.
C’est l’habitant qui redevient l’acteur majeur, le maître d’ouvrage d’une grande partie du process de fabrication du territoire.
Et c’est l’art architectural et urbanistique qui crée la partition (les règles d’urbanisme) d’une part, et qui aide les particuliers maîtres d’ouvrage à l’interpréter, d’autre part.
L’optimisation des besoins et des usages, comme des réponses architecturales et urbaines, ne vient pas, dans ce processus, d’un calcul a priori, normé, selon des critères réglementaires, techniques ou moraux.
Elle vient d’une intelligence contextuelle qui produit du sur mesure : ni trop, ni trop peu.
C’est peut-être ainsi, en évitant d’apporter des réponses normées à tous, que l’on évitera à l’avenir les fameux “effets rebonds” ?
SUR LE MÊME THÈME