La Wallonie explore le potentiel de densification douce de ses lotissements
"Vieillissement des populations des lotissements résidentiels : un potentiel de densification douce en Wallonie". C’est le titre du Working Paper n°43
Jerusalem Demsas | On The House Crises
Aux États-Unis, nous avons délégué le pouvoir de décider de l’utilisation du foncier au niveau local et avons doté le processus de divers points de veto. Nous avons agi ainsi en partant du principe erroné que la décentralisation rendrait le processus plus démocratique. En réalité, ce système a abouti à une stagnation et à une sclérose, donnant à un petit nombre de personnes et d’organisations non représentatives le pouvoir de déterminer à quoi ressembleront nos villes et villages et empêchant nos représentants démocratiquement élus de planifier l’avenir.
Jerusalem Demsas, journaliste et essayiste qui s’est imposée comme une voix influente dans les débats sur le logement et les politiques publiques aux États-Unis par ses contributions régulières pour The Atlantic et son dernier ouvrage, On the Housing Crisis1, analyse la crise du logement aux États-Unis en révélant ses racines profondes dans des politiques de zonage restrictives, les dynamiques conservatrices locales et une approche mal calibrée de la densification urbaine.
Elle s’attache à mettre en lumière une contradiction centrale : bien que de nombreux Américains reconnaissent la nécessité de construire davantage de logements, les projets sont souvent entravés par des objections locales, également connues sous le terme NIMBY.
Trop souvent, les explications se concentrent sur l’identification d’un méchant : des promoteurs avides, des sociétés de capital-investissement, des voisins racistes, des gentrificateurs ou des politiciens corrompus. Ces histoires ne sont pas toujours fausses (…) mais elles ne parlent pas des causes profondes du problème. Il est important de dénoncer les propriétaires détestables, mais il est peut-être encore plus important de comprendre pourquoi ils ont tant de pouvoir.
Selon elle, la prévalence du zonage exclusif, qui limite la construction à une seule maison individuelle sur chaque terrain dans une grande partie du territoire résidentiel, est une des principales causes de l’escalade des prix immobiliers. Ces réglementations, souvent mises en place pour protéger le cadre de vie ou prévenir des nuisances
, ont historiquement servi à maintenir des inégalités socio-économiques et raciales en cloisonnant l’accès aux opportunités offertes par les zones urbaines prospères.
Elle esquisse également plusieurs pistes de solution, dont :
> une intervention fédérale plus active pour réduire le pouvoir des municipalités en matière de zonage et promouvoir la construction de logements abordables à l’échelle nationale ;
> une réduction des normes restrictives qui augmentent les coûts de construction.
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