Méthodes basées sur le « diffus accompagné » : quelle efficacité pour porter les objectifs des politiques publiques ?

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2 min de lecture.  |  Publié le 15/07/2022 sur | Mis à jour le 01/06/23

D. Béhar : « Rien ne s’est passé comme prévu dans les quartiers de gare du Grand Paris express »

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Jacques Paquier | lejournaldugrandparis.com

Si elles sont loin d’être achevées, les opérations en cours dans le cadre du Grand Paris s’accompagnent de tendances qui peuvent d’ores et déjà faire l’objet d’analyses.

C’est ainsi que le géographe D. Behar déclare, dans un article du Journal du Grand Paris, que « le marché est allé plus vite que la puissance publique ». Puis, plus loin : « On a constaté une explosion de la construction dans le diffus privé, quand les opérations publiques à l’intérieur du périmètre de 800 m autour des gares étaient toujours en préparation. »

Ces opérations constituent un beau cas d’école démontrant tout le potentiel des méthodes basées sur le « diffus accompagné » pour porter les objectifs des politiques publiques de façon efficace, agile, organique et qualitative.

La planification, la maîtrise foncière et l’aménagement publics ne sont pas les seuls outils que la puissance publique doit mobiliser pour opérer et maîtriser le renouvellement et la densification des tissus déjà urbanisés.

Accompagner le diffus suppose de « réinventer » non seulement « le Grand Paris », les territoires, les formes urbaines …


Cela suppose aussi et surtout de réinventer nos approches, nos métiers et leur découpage, ainsi que nos cadres conceptuels afin de mieux maîtriser, dans une logique systémique, les interactions entre :

  • l’économie du foncier,
  • les modèles économique de création de valeur immobilière,
  • le droit et le codage des droits à bâtir à travers les PLU,
  • les attentes et aspirations contemporaines en matière d’habitat,
  • les formes et les modèles architecturaux et urbains,
  • les critères de performance environnementale et de préservation de la biodiversité, non seulement à l’échelle du projet et de son emprise, mais également du point de vue de sa localisation dans le tissu existant et son système de mobilités.


Pour mieux accueillir demain, nos territoires n’ont pas seulement besoin de « nouveaux récits » : ils auront besoin de compétences plus pointues, plus techniques, plus systémiques, plus « architecturales » dans le sens de plus « complètes » et moins « sectorielles ».

Le paradigme de « l’équipe pluridisciplinaire » qui se réunit autour d’une table pour penser et concevoir un grand projet urbain au temps long ne peut pas fonctionner pour dompter le diffus, sa rapidité, son agilité, son efficacité.

Ce sont nos métiers d’« architectes », d’« urbanistes » et d’« aménageurs » qu’il faut réinventer, refonder, transformer. Quel beau challenge !

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