Ne confondons pas le zéro artificialisation avec le zéro construction

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2 min de lecture.  |  Publié le 16/03/2023 sur | Mis à jour le 23/10/23

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De la vertu – et de l’art – de vivre regroupés

C’est assez nouveau : j’éprouve aujourd’hui parfois quelques difficultés à expliquer pourquoi la densification et la préservation de la nature peuvent faire bon ménage …

Saviez-vous, ainsi, que l’interdiction de construire sur des terres non artificialisées, qui s’appelle le “Zéro Artificialisation Nette” en France (notre ZAN), s’appelle plus prosaïquement le “Stop_Béton” en Wallonie (voté pour 2050) ainsi qu’en Flandre (pour 2040) ?

Voici une merveilleuse illustration, à travers cette vue de ce petit village des Pyrénées ariégeoises, de ce paradoxe sémantique : se regrouper, construire plus dense, densifier progressivement ce qui était moins dense, permet de préserver ce qui n’est pas encore bâti, artificialisé, en évitant de s’étaler.

Densifier pour moins s’étaler

C’était une évidence lorsque nous luttions contre “l’étalement urbain”, c’est-à-dire ce processus de dilution de l’espace urbanisé (lequel nécessite plus de surfaces de voiries, plus de mètres linéaires de réseaux et plus d’infrastructures pour équiper et desservir le même nombre de lots …).

Cela a tendance à devenir moins clair avec la sémantique du “zéro artificialisation” qui peut glisser parfois, dans l’esprit de quelques uns, vers un “zéro construction” et un rejet pur et simple des notions de densité et de densification…

On finit presque par en oublier que les besoins en construction, les besoins en logements notamment, sont “naturels”…

(les naissances, le départ des enfants du foyer, les séparations et les recompositions des ménages, les déménagements, l’âge…)