Servitude de plantation : peut-on contraindre l’acquéreur d’un terrain issus de division à conserver un arbre ?
Les arbres améliorent notre cadre de vie : des servitudes peuvent-elle être utile pour assurer leur conservation ?
Plan de l'article
Les Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat permettent de proposer des aides financières et un accompagnement technique et administratif aux propriétaires occupants à faibles ressources qui rénovent leur logement comme aux investisseurs ou bailleurs qui font des rénovations locatives à loyer plafonné.
L’Opération démarre lorsqu’une convention est signée par la collectivité maitre d’ouvrage, l’Agence nationale de l’habitat, les autres financeurs ou partenaires (selon les cas, Département, Région, Procivis, Fondation Abbé Pierre, Action Logement Services…), et dans certains cas les communes. Cette convention précise les objectifs de l’opération, les engagements respectifs des financeurs, le périmètre, les régimes d’aides, et les modalités d’animation.
Dès lors qu’une collectivité a décidé mettre en place un dispositif permettant à ses administrés d’être soutenus techniquement et financièrement dans leurs projets d’amélioration de l’habitat au moyen d’une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat), le souhait est généralement de pouvoir engager ce dispositif dès que possible.
Pour autant, l’étude obligatoire, mais aussi le processus de validation de la convention d’opération, et enfin le recrutement de l’opérateur de suivi animation d’OPAH entrainent des délais et des étapes qu’il faut bien connaître :
Pour mettre au service des habitants d’un territoire un dispositif de soutien technique et financier à l’amélioration de l’habitat utilisant les cadres proposés par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), la maîtrise du calendrier répond notamment à 3 types de préoccupations :
Lorsqu’une collectivité identifie le besoin de proposer à ses habitants et porteurs de projets un dispositif d’appui technique et financier reposant sur les financements et les cadres de travail de l’Anah, il existe aux moins X étapes qui séparent l’intention de la mise en place opérationnelle :
La durée de chacune de ces étapes, et la durée entre chaque étape, dépendent de multiples facteurs.
Par exemple, le temps d’obtention d’une délibération va dépendre du rythme et de l’ordre du jour des instances délibérantes de la collectivité, le temps de mise en place d’un marché d’études va dépendre des ressources des services pour rédiger un cahier des charges, lancer une consultation et attribuer le marché.
Le temps de réalisation de l’étude va dépendre du cahier des charges, etc.
Dans une version très minimaliste de chaque délai, on peut retenir :
Sauf exception, le délai entre l’intention initiale et la mise en place effective du dispositif opérationnel est donc nettement supérieur à un an, et peut fréquemment avoisiner les 2 ans comme dans l’exemple ci-dessous :
Pour obtenir ensuite des effets visibles (réalisation de travaux, il faut compter encore 10 mois supplémentaires à compter du lancement de l’opération pour pouvoir constater les premières réalisations, le temps que les porteurs de projets soient recrutés, constituent leur dossier de demande de financement, reçoivent un agrément, et réalisent les travaux.
Une collectivité qui souhaite inscrire son action dans un temps plus compact pourra considérer d’autres options, non assorties de l’obligation de recourir à une étude pré-opérationnelle longue suivie d’étapes de validation longues. Par exemple :
L’utilité d’une étude pré-opérationnelle d’OPAH ou OPAH-RU consiste à permettre le passage effectif à l’opérationnel en donnant toutes les clés à la collectivité maître d’ouvrage et à ses partenaires pour concevoir des objectifs adaptés, réalistes, et dimensionner des moyens permettant de les atteindre.
Pour cela, il est important d’assurer une parfaite articulation entre le diagnostic, la réflexion stratégique, et la construction du programme. La qualité de cette articulation dépend notamment :
On trouvera ci-après la description des étapes à franchir une fois la première version du projet de convention établie.
Même s’il ne s’agit pas d’une étape impérative, il est utile d’échanger avec la délégation locale de l’Anah avant toute transmission officielle d’un projet de convention finalisé. Cela évite des pertes de temps ou de partir dans de mauvaises directions nécessitant des ajustements trop importants par la suite.
Les questions suivantes doivent alors être abordées :
La temporalité de rédaction doit permettre de transmettre une version validée dans le délai limite avant le Conseil Communautaire et/ou le Conseil municipal visé, et de réaliser avant cela au moins un aller et retour de relecture avec les différents partenaires impliqués. Les mêmes précautions doivent être appliquées pour la Commission locale d’amélioration de l’habitat (CLAH).
Au préalable, il est utile de faire circuler une version de travail du document pour recueillir les avis, amendements, et corrections matérielles. La circulation d’un document Word en mode révision permet à chacun d’apposer des annotations. La logistique de cette étape peut être assurée soit par la collectivité future maître d’ouvrage de l’opération, soit par le prestataire de l’étude pré-opérationnelle si sa mission le prévoit. Cette circularisation du projet de convention peut être complétée par des réunions techniques.
À l’issue de cette étape, un projet de convention officiel peut être arrêté. S’en suivent alors les démarches ci-dessous :
Pour faciliter le passage en assemblée délibérante et le passage en commission locale d’amélioration de l’habitat, une note et une présentation peuvent être utiles en complément de la convention. Le cas échéant, il pourra être demandé au bureau d’études prestataire de les produire.
En application de l’article L. 303-1 du code de la construction et de l’habitation, le projet de convention de l’OPAH doit être mis à disposition du public pendant un mois avant sa signature.
Si toutes les démarches sont à mener de façon simultanée, la convention doit d’abord être validée par les instances délibérantes des collectivités maîtres d’ouvrage avant le passage en Commission locale d’amélioration de l’habitat de l’Anah. La commission rend un avis, et il faut encore un délai pour que la signature de la convention par tous les partenaires puisse intervenir de façon effective, de façon protocolaire (un événement au cours duquel tous les partenaires signent en direct) ou de façon administrative (circularisation d’un parapheur).
Dès que la convention est signée, l’opération peut démarrer. Attention, pour l’Anah, le compteur est lancé dès la signature. Cela signifie que tout doit être prêt pour démarrer : dans le cas contraire, des semaines voire des mois de suivi animation peuvent être perdus car l’opération se terminera très exactement 3 ou 5 ans après la signature, selon qu’il s’agit d’une OPAH, d’une OPAH-RU ou d’une OPAH-RR.
Le délai minimum réaliste entre la toute première version de la convention et la signature pour une OPAH-RU est donc de 4 mois.
Par ailleurs, en parallèle du processus de validation de la convention, il est prudent de lancer la consultation du prestataire de suivi animation afin que ce dernier soit en situation de démarrer sa mission lorsque la convention sera signée.
SUR LE MÊME THÈME