“City of Yes” : Eric Adams le maire de New York vous salue bien

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2 min de lecture  |  Publié le 03/01/2023 sur | Mis à jour le 23/05/23

Etats-Unis : le maire de New York part à l’assaut de la crise du logement

2023 sera-telle l’année qui verra émerger une version française du YIMBY ?

Nous connaissons aujourd’hui …

  • le NIMBY : “not in my back yard”, tout sauf dans mon jardin
  • le BIMBY : “build in my back yard”, ou “beauty in my back yard”
  • le WIMBY : “welcome in my back yard”

… mais pas encore le YIMBY : “yes in my back yard”.

Nous ne voyons pas, aujourd’hui en France, de mouvements de citoyens et de riverains plaidant, militant, tractant et s’organisant pour faire pression sur les édiles locaux afin d’autoriser la construction de plus de logements et l’accueil de nouveaux voisins dans leur rue, leur îlot, leur quartier, leur ville…


Mais plusieurs signes sont encourageants :

  1. Le BIMBY (beauty) est un bon préalable au YIMBY : pour dire oui il faut de l’enthousiasme, et cet enthousiasme vient aussi de la beauté et de la qualité de l’insertion des constructions dans leur environnement.

    L’annonce d’un chantier peut être inquiétante, si elle est le signe de l’arrivée de nuisances, qui peuvent être fonctionnelles et visuelles, ou donner de l’espoir, si elle est le signe de l’embellissement d’une rue, d’un îlot !

    D’immenses progrès sont à faire en la matière mais l’ensemble des acteurs de la construction sont désormais conscients de l’enjeu.

  2. Le WIMBY (welcome) constitue le 2e préalable : prendre conscience que construire, c’est accueillir.

    Cette hospitalité est une valeur forte et partagée, qui ne demande qu’à être encouragée : en prenant le temps de la discussion, de l’explication, les habitants comprennent rapidement que plus de voisins c’est aussi plus de convivialité et de fraternité, mais aussi de services et de commerces de proximité, de transport en commun et, au final, à travers la densité, la liberté de réduire ses mobilités du quotidien, les émissions carbone, le budget et le temps que chacun y consacre.

    Si les débats publics en matière d’urbanisme sont parfois tendus (le NIMBY existe bel et bien), les temps calmes d’échange où l’on a l’espace pour aborder sereinement ces questions indiquent qu’une grande partie des habitants sont réalistes, raisonnables, bien intentionnés, ouverts.

  3. La crise du logement que connaissent certains territoires, les difficultés extrêmes que rencontrent certains publics à se loger, comme les actifs et les familles dont les emplois se situent dans les territoires tendus métropolitains et littoraux, mais aussi en parallèle la grande difficulté qu’éprouvent les employeurs à employer, font monter la prise de conscience que nous avons tous besoins les uns des autres : employeurs et employés, voisines et voisins pour partager et faire vivre les espaces, les organisations, les infrastructures et les équipements de notre cadre de vie.

Alors, au sein de la société civile, et politique, française, qui prendra la parole en 2023 pour porter notre objectif commun d’hospitalité ?

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