Éco-anxiété, le tout c’est de ne pas rester paralysé

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2 min de lecture  |  Publié le 13/02/2023 sur | Mis à jour le 22/05/23

Laelia Benoit : éco-anxiété, « ne vous laissez pas polluer par la négativité »

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Barnabé Binctin | socialter.fr

Et il y a sans doute différentes façons d’y parvenir…

Lorsqu’en 2009 nous avons lancé, avec quelques amis et collègues, le concept BIMBY, nous avons pris le parti de donner une certaine tonalité à cet outil de “lutte” contre l’étalement urbain.

Vous l’avez sans doute remarqué, il est impossible de prononcer le mot “BIMBY” sans sourire.

Nous avions en effet pu constater que nos chances d’emmener des habitants dans des projets de partage de leur jardin, afin d’y accueillir de nouveaux voisins, étaient plus grandes lorsque nous n’entamions pas les échanges par le pré-requis d’une prise de conscience des grands enjeux environnementaux… mais plutôt lorsque nous abordions directement des sujets plus personnels, intimes et délicats, qui touchent le parcours de vie et le patrimoine de chacun, de chaque ménage.

Pour partager nos terrains, nous pouvons aider certaines personnes à résoudre des sortes de noeuds personnels, familiaux, patrimoniaux, architecturaux, en leur montrant les options invisibles qui existent, là dans leur jardin, s’ils se mettent d’accord avec leurs proches et leurs enfants, puis avec leurs futurs voisins !

La tonalité du BIMBY est une clé : elle dédramatise des sujets sérieux et intimes, des points de blocage (du foncier) qui sont extrêmement difficiles à aborder autrement.

Pourquoi les millions de propriétaires français ne libèrent-ils pas une partie de leur jardin pour en faire un nouveau gisement de fonciers constructibles et nous aider ainsi à “faire la ville sur la ville” ?

Pour des raisons personnelles, intimes, qu’on a peu de chance d’approcher si l’on commence de front par les questions du climat, de la résilience, de la sobriété…

En prononçant le mot “BIMBY” on sort du paradigme administratif, juridique, technique et parfois même moralisant de l’urbanisme, pour entrer dans une dynamique ouverte, libre, dans laquelle l’intérêt individuel et l’intérêt général peuvent se rejoindre grâce à un travail de conception sur mesure, délivré à la demande.

Et les résultats sont là !

Je vous suggère également de tenter de prononcer le nom du petit cousin du BIMBY, le “BUNTI”, en réunion, avec le ou la présidente d’une intercommunalité, les services de l’État, de l’ANAH, de la Région et des parties prenantes des dispositifs visant à requalifier le bâti ancien…

Avec le BUNTI, ce n’est pas la simple rénovation des bâtiments existants que nous visons, mais leur reconfiguration plus profonde afin qu’ils répondent aux désirs et aux aspirations d’aujourd’hui.

L’effet de levier du BUNTI (10€ investis par les porteurs de projets pour 1€ public investi) commence, là aussi, par sa tonalité enthousiasmante !

J’ai par ailleurs entendu dire qu’un maire du Sud-0uest, vice-président de son intercommunalité, avait récemment pris le micro, lors d’une réunion avec ses paires, pour entamer l’air de la BAMBA.