Fractalité du parcellaire, géographie de la confiance et démocratisation de l’accès à la propriété

Décryptages
Publié le 24/04/25
Mis à jour le 24/04/25
3min de lecture
Fractalité du parcellaire, géographie de la confiance et démocratisation de l’accès à la propriété
Villes Vivantes
  • 1. Le 21ème siècle, c’est la natalité d’aujourd’hui
  • 2. Le ZAN crée une profonde inégalité générationnelle
  • 3. Mais les anciens ont peur, eux aussi
  • 4. La nouvelle équation de la confiance
  • 5. Diviser les terrains pour construire la géographie de la confiance

Je poursuis sur ce sujet fondamental : l’art de la division parcellaire La division parcellaire : art majeur de l’urbanisme organique La division parcellaire : art majeur de l’urbanisme organique . Car diviser, c’est engendrer, c’est affiner la granularité du tissu urbain, renforcer son antifragilité.

1. Le 21ème siècle, c’est la natalité d’aujourd’hui

J’ai un petit garçon de deux ans et demi. Clairement, il ne naît pas dans le même  monde  que ses deux grands frères et soeurs qui sont ados aujourd’hui…

La natalité participe, à différents niveaux, à la vitalité de notre société. Si la baisse que nous constatons relève bien de considérations pratiques et matérielles, elle relève aussi d’un choix, à la fois individuel et collectif, de faire confiance en l’avenir.

La baisse de la natalité Sobriété immobilière et baisse des naissances : la boucle serait-elle bouclée ? Sobriété immobilière et baisse des naissances : la boucle serait-elle bouclée ? traduit une baisse de confiance de la jeunesse en l’avenir.

Et cette défiance, nous sommes en train de l’organiser.

2. Le ZAN crée une profonde inégalité générationnelle

Avec l’interdiction d’artificialiser de nouvelles terres, nous protégeons enfin les terres naturelles et agricoles.

Mais nous confions, en même temps, les clés du foncier aux plus anciens.

Nous créons la rareté foncière et nous la transformons en rente.

La vie des générations futures devra désormais acheter, à prix d’or… un petit morceau de terre déjà possédé par d’autres. Ceux qui étaient là avant.

3. Mais les anciens ont peur, eux aussi

Et cette peur s’écrit dans le droit, dans les PLU : peur du changement, peur du voisin, peur de perdre un peu de calme ou d’ensoleillement.

Alors on limite les droits à bâtir, même au sein de la ville existante.

4. La nouvelle équation de la confiance

Or dans ce monde incertain, devenir propriétaire dans un grand bassin d’emploi dynamique est une pierre fondatrice de la confiance en l’avenir.

Métropolisation et littoralisation ne sont pas des effets de mode.

Retrouver la nature pour se ressourcer.

Trouver le travail pour se projeter.

Et pouvoir se retourner et en trouver un autre.

Plusieurs autres si besoin.

Voici l’équation de la confiance de l’individu de ce premier quart de 21ème siècle, qui voit notre confiance dans les grandes institutions publiques comme privées s’effondrer.

Aujourd’hui c’est le territoire d’une part, et le foyer, d’autre part, qui sont les deux points d’ancrage de la confiance en l’avenir.

5. Diviser les terrains pour construire la géographie de la confiance

Je le montrais hier : le foncier peut être démultiplié. Par la division.

70 % des Français seraient prêts à vivre dans 200 m² ou moins.

Voici l’espace de la juste mesure En défense des grandes villes denses : la poule et l’oeuf ? En défense des grandes villes denses : la poule et l’oeuf ? . Celui de l’espoir pour les jeunes générations qui souhaitent s’installer, fonder un foyer.

Au vu des surfaces de terrains des 20 millions de maisons existantes en France, 40 millions de nouveaux logements avec jardins pourraient être créés, sans artificialiser un hectare de plus.

40 millions, c’est plus de possibilités que les 38 millions de logements que compte la France.

De quoi loger, transmettre, sécuriser, aimer, abondamment.

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