Jusqu’à quand nous entêterons-nous dans la politique du  « dernier entré ferme la porte » ?

Par
2 min de lecture  |  Publié le 06/04/2024 sur | Mis à jour le 14/05/24

«Ailleurs, tout était hors de prix»: En Gironde, le camping à l’année, solution de recours très précaire

par

Eva Fonteneau | liberation.fr

La 11e modification du PLU(i) de Bordeaux Métropole serre la vis

Pendant que certains sont contraints de se loger au camping, nous renforçons, lâchement, la politique du « dernier ferme la porte ».

Le PLU(i) de Bordeaux Métropole, en interdisant de façon généralisée la création de nouveaux accès sur des terrains déjà bâtis, de façon encore plus prononcée depuis l’adoption de la 11e modification, en février 2024, bloque à la fois :

  • le partage des jardins et empêche, ainsi, l’adaptation de leur taille aux besoins et à la capacité des habitants d’aujourd’hui à les entretenir (ils estiment en 2024, pour les 2/3 d’entre eux, que 200m2 de terrain ou moins leur suffirait…)
  • la construction de nouvelles maisons, qui pourraient pourtant accueillir plus sans étalement urbain, selon une voie compatible avec le ZAN, en intensification des tissus déjà bâtis, équipés et desservis par les réseaux, les transports en commun, les pistes cyclables…

Refuser de loger dignement quelqu’un, c’est déplacer le problème sans le résoudre

Alors, devons-nous :

  1. Continuer à bloquer, interdire, empêcher, et dire au dernier arrivé de fermer la porte derrière lui ?

    ou
  2. Nous décider à accueillir, accompagner les projets, partager les terrains afin de faire une place à ceux qui ont besoin de s’offrir ce que nous nous sommes nous-mêmes offert hier ?

Pour ma part, je pense que toute personne à qui nous refusons la possibilité de se loger dignement ici devra trouver ailleurs un toit.

Si nous pensons que ailleurs c’est mieux (là par exemple où sont concentrés l’essentiel des logements vacants en France dont on parle tant) alors prenons nos responsabilités et montrons l’exemple et laissons la place libre à ceux qui n’ont pas d’autre choix.

SUR LE MÊME THÈME