La vie sur les toits des villes
Les toits végétalisés de petite dimension et de hauteur limitée sont plus résilients et utiles à la biodiversité en ville que les grands.
Premier principe de l’urbanisme organique : ne pas empêcher les habitants de prendre des décisions d’adaptation vertueuses.
Par exemple, de vivre dans les lieux denses, praticables à pied, en vélo et en transport en commun.
La carte ci-dessous est issue d’un travail de modélisation des mobilités quotidiennes (tous motifs) des quelques 200’000 habitants du territoire du SCOT La Rochelle Aunis, réalisé en 2023 par Villes Vivantes et l’OFCE (Xavier Timbeau).
Elle montre que, selon le lieu où l’on réside, les kilomètres parcourus chaque année en voiture, et donc les émissions carbone liées aux mobilités du quotidien, peuvent varier d’un facteur 4 !
Rien de contre-intuitif, donc, mais une finesse de localisation (le carreau 200×200 mètres) et une quantification précise rendue possible par des données et des modèles sophistiqués.
Que doit-on en conclure ? Cette carte montre-t-elle :
vertueux: ceux qui habitent le cœur de l’agglomération, qui regroupe emplois, services, équipements et transports en commun ?
peu vertueuses: ceux qui, pour trouver l’espace dont ils avaient besoin pour vivre, notamment avec leurs enfants, ont du s’éloigner, en raison du manque d’offre et des prix prohibitifs du cœur de l’agglomération ?
Évidemment non !
Les éléments quantifiés que cette carte porte à notre connaissance ont deux conséquences pratiques, asymétriques dans leur logique :
reste à vivre.
Pour autant, ce n’est pas en ne permettant pas aux ménages qui le souhaitent de s’installer dans le cœur d’agglomération (i) que ces ménages éloignés seront aidés et (ii) que les émissions globales du territoires baisseront.
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