Nous manquons cruellement de logements.
Et pourtant, nous disposons d’un gisement foncier colossal, déjà desservi, déjà habité, déjà structuré.
Ce gisement ne se trouve pas au loin en périphérie.
Il se situe aux portes de nos villes, dans nos lotissements.
Il dort dans les jardins, au fond des parcelles, entre les maisons.
Tellement simple qu’on a du mal à y croire.
Diviser.
Fractionner le foncier
Mais à quoi sert qu’une ville soit « fractale » ?
des propriétaires qui le souhaitent, à leur initiative.
Les autoriser à partager leurs grandes parcelles, héritées d’une époque où l’espace ne comptait pas.
Créer 2, 3, et parfois 4 maisons là où il y en avait une.
Sans étaler la ville.
Sans artificialiser de nouvelles terres.
Et surtout : sans attendre.
Mais deux obstacles sont bien là.
1. Le 1er se cache dans la jungle des règles d’urbanisme : prospects et gabarits trop rigides, emprises trop faibles, normes de stationnement d’une autre époque.
Les formes de nos villages
Bâtir des villes et villages vivants ne se fera pas sans prouesse, sans travail, sans intelligence
, avec leurs maisons mitoyennes, à cours et à patios, avec leurs porches et leurs venelles, ne peuvent plus être construites avec les règles d’urbanisme en vigueur en 2025 !
Pour lever cet obstacle, nous devons prendre conscience que défendre l’environnement, signifie défendre le droit de densifier.
Que défendre le droit des nouvelles générations de se loger aussi bien que les précédentes, signifie exactement la même chose que se battre pour protéger la biodiversité : défendre le droit de densifier et, ce faisant, d’améliorer notre cadre de vie à tous.
2. Le second obstacle se niche dans la disparition d’un savoir-faire, que Villes Vivantes s’attache à reconstruire jour après jour depuis 12 ans : l’art de la division parcellaire
La division parcellaire : art majeur de l’urbanisme organique
, qui repose sur la science de la croissance organique du tissu urbain.
Une méthode qui permet à un village, puis à une ville, d’accueillir et de grandir, de se bonifier en se densifiant, une maison à la fois.
Après un siècle d’urbanisme de grands projets, nous avons oublié qu’une ville vivante ne se construit pas en un jour.
Le résultat ? On croit :
- A la pénurie foncière, alors que l’abondance est sous nos pieds.
- A la fin de l’accession à la propriété, alors que des millions de terrains sont divisibles.
- Que la maison est une impasse, alors qu’elle peut redevenir l’outil principal d’une densification douce, désirable, adaptée.
Pourtant :
- La France compte 20 millions de maisons.
- Si 1% d’entre elles donnent naissance à un nouveau projet chaque année, ce sont 200’000 maisons qui peuvent être créées.
- Soit 3 fois la production de 2024 — et la moitié de nos besoins en logement — sans étalement urbain.
La maison fut le principal vecteur de l’extension des villes.
Elle peut, aujourd’hui, devenir le principal vecteur de leur densification.
Une densification que Villes Vivantes et ses partenaires s’attèlent à rendre douce, rapide — et populaire.