Ruée vers l’Ouest : un cadre de vie de qualité, mais surtout une économie dynamique

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2 min de lecture  |  Publié le 16/04/2024 sur | Mis à jour le 23/05/24

En dix ans, l’arc atlantique a gagné plus d’un demi million d’habitants et créé près de 500 000 emplois

Hédonisme et économie pourraient faire bon ménage, à l’ouest en particulier.

Les départements de l’arc atlantique (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Loire-Atlantique, Vendée, Charente-Maritime, Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques) représentent en 2021 :

  • 11,4% de la population française (7,46 millions d’habitants),
  • 11,3% des emplois en France (3,35 millions d’emplois).

Mais l’évolution sur 10 ans (2011 – 2021) montre qu’ils regroupent, à l’échelle de la France :

  • 26% de la croissance démographique (+624 000 habitants),
  • 19% des créations d’emploi (+ 485 000 emplois).

Un article précédent mentionnant une recherche autrichienne réalisée dans une quinzaine de pays montrait la relation entre la fréquentation du littoral et la santé physique et mentale qui peut expliquer, en plus de l’hédonisme contemporain, cette polarisation géographique des migrations internes au pays qui s’oriente vers la mer et, de plus en plus, vers l’océan.

Pour déjouer la compétition entre les populations qu’il attire, il est urgent de repenser la stratégie d’aménagement du littoral

La donnée des emplois montre que la croissance démographique de la côte ouest française n’est pas seulement le fait de retraités partis à la recherche des douceurs atlantiques : la conquête de l’ouest est économique également.

Et en effet, quoi de plus logique :

  1. Que certains aient envie d’aller emmener leurs enfants à la mer le week-end, ou même un mercredi après-midi ?
  2. Que les forces vives du territoires, y compris celles aux revenus modestes, aient accès à l’un des cadres de vie les plus ressourçants ?
  3. Que des chefs d’entreprises, pour qui les difficultés de recrutement sont plus grandes chaque jour, jouent la carte du cadre de vie pour séduire et fidéliser de futurs employés ?

Dans la pratique, et en l’absence d’une stratégie d’aménagement du territoire qui dépasse les seuls sujets du trait de côte et de la régulation des locations de courte durée, la compétition fait rage entre :

  • plaisanciers et actifs,
  • familles et touristes,
  • résidents à l’année et résidences secondaires…

Si c’est le sentiment qu’il n’y a pas de place pour tout le monde qui prédomine, c’est que ce mouvement vers l’ouest (en particulier) n’est pas anticipé, pensé, accompagné, équipé.

La côte ouest française mérite, elle aussi, un débat, une réflexion collective sur les migrations internes au pays, sur les leviers de sa prospérité : un véritable projet d’aménagement du territoire.

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