Comment s’assurer que les efforts déployés en faveur de la transformation écologique de nos villes ne se traduisent pas par le renforcement du phénomène de gentrification ? Cette question a été posée par urbaniste de Leeds lors de la table ronde à laquelle j’ai eu l’honneur de participer durant le sommet Urban Future 2025 à Lodz !
De nombreuses villes dans le monde, dont Paris, ont opéré une transformation radicale de leur espace public en faveur de plus de végétation et de nature
Nature en ville : les jardiniers urbains au secours de la biodiversité ?
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Et ce, pour le meilleur.
Les villes ont essayé de réintégrer la nature à travers toutes sortes de projets :
- De nouveaux parcs
- Des centaines de milliers d’arbres
- Des forêts urbaines
- Des rues aux écoles piétonnes
- La végétalisation des places de stationnement
- La débitumisation des cours d’école
- Et même la végétalisation du mobilier urbain !
Ces mesures se sont avérées très efficaces pour réduire la pollution de l’air, limiter les effets de l’îlot de chaleur urbain
Du nord au sud de l’Espagne : quand la morphologie des cours intérieures s’adapte au climat pour faire baisser la température en ville
tout en créant des rues plus vivables et plus agréables. Airparif a montré une diminution de 20 à 40 %1 selon les polluants contrôlés au cours des 10 dernières années.
Augmentation de la qualité de vie certes… mais aussi du coût de la vie et du prix des loyers.
Alors comment s’assurer que l’agenda écologique ne se mette pas au service de celui du NIMBY
Not In My BackYard (NIMBY)
? Comment construire des villes plus vertes et plus durables pour tout le monde et pas seulement pour quelques heureux élus ?
La réponse est la suivante : ne pas opposer arbres et logements. Ne pas opposer verdissement et construction. Ne pas opposer les villes à la nature.
Et pour cela, nous devons continuer à construire de nouveaux logements, en exploitant chaque espace disponible et bien situé pour créer des projets bien conçus, où la nature peut coexister avec des logements supplémentaires afin d’accueillir ceux qui ont besoin d’y vivre.
Notes :