Rénovation énergétique : sortir des « mono-gestes »… ou des politiques publiques « mono-objectif » ?
La rénovation aidée ne doit pas être un déversoir à argent public mal utilisé parce qu’employé sans compréhension de la nature des besoins.
Pierre MADEC, économiste : « On arrive dans une forme directe de financiarisation du logement »
Eddy Maaroufi | millenaire3.com
« Il y a un lobbying intense depuis quelques mois maintenant d’acteurs privés qui défendent le principe de dissociation du foncier et du bâti, pour justement faire baisser le coût du foncier et augmenter la rentabilité des opérations. »
En effet.
Si on ne sort pas du modèle – trop coûteux – de la promotion immobilière pour une part importante de notre production de logements neufs on verra – on voit – arriver une financiarisation progressive du logement sur fond :
Le diffus (maisons construites en autopromotion à l’unité) a montré depuis des décennies en France une voie quantitativement structurante du logement abordable : la « densification douce » est une façon de réinventer cette filière, de la faire opérer au sein des espaces déjà bâtis, sur des fonciers disponibles en abondance et, surtout, sans recourir à la promotion immobilière et donc à la financiarisation progressive du logement neuf.
Elle est un très bon candidat pour être le pendant direct d’une production ambitieuse de logements sociaux.
Et elle a plus besoin de compétences techniques que de fonds : ce qui est bon signe.
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