Plus semé d’embûches que Parcoursup : le parcours logement des futurs étudiants

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2 min de lecture  |  Publié le 03/06/2024 sur | Mis à jour le 06/06/24

Après Parcoursup, les pistes pour réussir le très stressant « parcours logement »

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Valérie Valin-Stein | leparticulier.lefigaro.fr

Un effondrement de l’offre locative de 60% en 5 ans, alors que la demande a progressé de 18% en un an

Après Parcoursup, le parcours d’accession au logement pour les étudiants…

La situation est critique :

  • “Les premières réponses d’admissions sur Parcoursup marquent le « top départ » d’une course quasi olympique aux… logements étudiants.
  • Cette année, la tâche s’annonce particulièrement ardue en raison d’une part, d’une offre et d’une demande locative inversement proportionnelles et, d’autre part, de loyers en nette progression.”
  • « L’offre locative s’est effondrée de près de 60 % en cinq ans. À l’inverse, les candidats à la location sont plus nombreux que jamais avec, en une année, 18 % de demande locatives en plus par rapport au premier trimestre 2023. »
  • “ « De fait, la tension locative a augmenté en un an de 10 % et est nettement plus marquée dans certaines régions comme l’Île-de-France où elle a progressé de 22 % sur la même période », détaille Philippe de Ligniville, directeur général adjoint de Bien’ici.”

Construire plus là où c’est nécessaire, construire moins là où les besoins sont déjà satisfaits serait une bonne traduction du “sufficiency” anglo-saxon : construire en quantité suffisante (pas de gaspillage).

Mais nous l’avons malheureusement traduit en français par le mot de sobriété, connoté moralement, ce qui lui permet aujourd’hui d’être employé pour justifier tout ce qui commence par “ne pas”…

Comme “ne pas construire” l’offre de logements là où nous en avons besoin !

En urbanisme, les idées simplistes ont souvent des effets rebonds

La recette de la sobriété, celle du construire moins appliquée indistinctement, y compris dans le coeur des grandes métropoles, ne fait malheureusement pas exception, avec des effets négatifs en cascade :

  • pour les étudiants qui subissent un parcours du combattant pour se loger ;
  • mais également sur l’environnement, la biodiversité, et les émissions de gaz à effet de serre, provoqués par l’étalement urbain et les mobilités induites par notre refus d’accueillir et de loger proche des emplois, des services, des transports… et donc des facultés !

Alors pour la rentrée de l’année prochaine, devrions-nous :

  • Ajouter une louche de “construire moins”, appliquée sans discrimination à l’ensemble de notre politique d’aménagement du territoire ? En continuant à compter un à un les logements vacants ? A refuser des permis de construire pourtant conformes ? A décourager les projets d’initiative habitante, quand bien même ils sont bien situés, proches des transports en commun, et des établissements d’enseignement supérieurs ?
  • Ou abandonner définitivement ces slogans simplistes, avec lesquels on ne peut produire que des catastrophes urbaines, comme nous le savons depuis plus d’un siècle maintenant ? En mettant tout en oeuvre pour que chaque projet finançable, portable, bien situé, puisse aller au bout et se concrétiser ?