Échouer, apprendre et progresser – ou – Échouer, interdire et renoncer ?
Pour progresser, il faudrait quitter le débat et aller sur le champ du savoir faire : la densification douce n’est pas bonne ou mauvaise en elle-même
Bordeaux Métropole sort le chéquier pour relancer le logement neuf
Pierre Cheminade | objectifaquitaine.latribune.fr
Selon La Tribune Bordeaux, les mises en chantier de logements en Nouvelle-Aquitaine sont tombées l’an dernier au plus bas depuis 20 ans, avec moins de 38 000 unités contre plus de 46 000 en moyenne depuis 2010.
Il est tentant de se demander où étaient “bloqués” les 35 millions d’euros que vient de “débloquer” la nouvelle présidente de Bordeaux Métropole en direction des bailleurs sociaux, pour répondre à cette crise sans précédent.
On préfèrera, comme la présidente de l’Union régionale HLM en Nouvelle-Aquitaine, considérer que toute aide au logement social est la bienvenue.
Mais puisque d’une part, cette aide ne concerne pas le reste de l’offre immobilière, et que d’autre part, “elle servira d’abord à débloquer des programmes dans l’impasse plutôt qu’à développer une offre neuve”, que peut faire la Métropole, de plus et par ailleurs, en faveur de l’offre de logements privés en location et en accession ?
Dans le cadre de l’initiative vv.love, Villes Vivantes a reçu à Bordeaux, depuis le début 2024, 80 particuliers porteurs de projets créateurs de logements : extension locative, détachement d’un terrain pour bâtir une petite maison avec jardin, surélévation…
Ces initiatives vertueuses se heurtent au triple obstacle :
Les porteurs de projets particuliers que nous recevons sont soucieux d’appliquer les règles et de contribuer à la qualité de leur cadre de vie.
En amendant ces dispositions réglementaires restrictives (et particulièrement la systématisation de l’interdiction des bandes d’accès et l’inflation des cercles de pleine terre), la Métropole pourrait participer à “débloquer” l’offre immobilière privée, sans bourse délier, et en recueillant par voie de taxe d’aménagement, de droits de mutation et de taxe foncière, de quoi alimenter la poursuite d’un soutien aux bailleurs sociaux dont la nécessité va perdurer.
SUR LE MÊME THÈME