Bordeaux Métropole : “territoire du NON”
Et puis il y a celles qui vous disent NON, farouchement. "On ne choisit pas ses voisins. Et à Bordeaux, on les préfère loin"
“En dessous de 3000€/m2 en prix de commercialisation, on ne peut pas sortir d’opération sans d’importantes subventions publiques”.
Cette phrase, les équipes de Villes Vivantes l’ont entendue la semaine dernière dans l’Est de la France, formulée par un spécialiste de l’analyse du marché de la promotion immobilière.
Une semaine avant, c’était un promoteur national qui nous glissait, à la fin d’une partie de tennis : “en Bretagne, en dessous de 3800€/m2, on ne peut plus y aller”…
Ainsi :
Que ce soit dans le régime 2022 ou 2023, si l’on rapporte le prix de la subvention au m2 construit, cela fait au final des montants très importants investis par la puissance publique.
La Cour des comptes avait évalué le coût moyen pour l’État d’un PINEL à 38 000€. Je vous laisse faire la règle de 3, et rapporter cette subvention à l’investisseur au coût de construction, sachant qu’un PINEL fait en moyenne 45 m2…
Pour le dire plus simplement : à l’heure où le foncier se fait plus rare et cher, où les coûts de construction augmentent sous l’effet des normes environnementales et des pénuries de matériaux, la France n’a sans doute plus – pour longtemps – les moyens financiers (privés et publics confondus) pour se payer le surcoût de la promotion immobilière.
Tant que des alternatives ne sont pas mises en place de façon massive, la fin du PINEL ne peut qu’ajouter du drame au drame : c’est-à-dire une pénurie de logements dans les secteurs tendus. Et il n’est donc pas impossible que le PINEL soit à nouveau “sauvé” et prenne le nom d’un autre ministre fin 2023 ou début 2024…
Les pistes pour se sortir de cette impasse :
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