Non aux métropoles dans lesquelles on étouffe… les projets des habitants !

« Vous prônez de densifier encore plus les métropoles, qui étouffent déjà, quand moi je rêve de 300’000 habitants à Limoges, Brive, Guéret, des villes petites et moyennes, permettant de conforter leur capacité et les services qu’elles rendent ! »

Depuis le lancement de l’initiative vv.love à Bordeaux Métropole, nous recevons des messages comme celui-ci : avec des tonalités et des styles différents, ils questionnent la pertinence d’accueillir de nouveaux habitants au sein d’une métropole qui en compte déjà beaucoup.

Répondre aux besoins des habitants à partir du patrimoine bâti et foncier existant, en se mettant à leur service

C’est l’occasion d’apporter certaines précisions :

• La 1ère initiative que nous lançons concerne des secteurs des métropoles où les maisons sont espacées, qui comptent aujourd’hui moins d’habitants que lors de leur urbanisation initiale des années 1960-1980, où une part des habitants, notamment des séniors, souhaite faire évoluer leurs biens, et où d’autres ménages aimeraient pouvoir habiter.
• Cette initiative ne vise pas à décider qui doit habiter où, ni à militer dans un sens ou un autre mais plutôt, lorsque des projets émergent des volontés des uns et des autres et qu’ils s’inscrivent dans le cadre du document d’urbanisme, à les accompagner.
• Ce n’est pas la même chose d’accompagner des personnes qui souhaitent diviser un terrain, réaménager une maison, construire dans leur jardin, pour le faire dans les meilleures conditions et de « prôner » une densification aussi universelle que théorique.
• Avec Villes Vivantes, nous avons accompagné ces dernières années plus de 8’000 porteurs de projets, majoritairement en villes petites et moyennes ou en secteurs très ruraux. Comme dans les métropoles, notre point de départ dans ces territoires moins tendus est la réponse aux besoins des habitants à partir du patrimoine bâti et foncier existant, en se mettant à leur service.

D’où vient le refus catégorique de certains habitants d’accueillir de nouveaux venus dans leurs métropoles ?

Le refus catégorique d’accueillir dans les métropoles interroge :

• Il émane souvent d’habitants des métropoles, amoureux des villes et villages de leur enfance, de leurs vacances, ou de leurs familles, mais qui ont choisi d’habiter une grande agglomération. Pourquoi dénier à d’autres la possibilité que l’on s’est accordée à soi-même, de s’installer dans une grande métropole dynamique ?
• Cela revient à décider pour les autres comment doit se répartir la population : une proposition poussiéreuse théorisée en 1947 dans le livre « Paris et le désert Français », où des sachants décident où les Français devraient habiter.

Notre conception de l’urbanisme serait plutôt d’apporter le meilleur service à chacun, en fonction de ses besoins ou de ses projets, dans le cadre réglementaire déterminé par la collectivité.

Non aux métropoles où l’on étouffe les projets !

Nous sommes capables d’accueillir avec bonheur nos concitoyens, partout là où ils ont le besoin ou le souhait de vivre, petits villages ou grandes villes.

Nous sommes capables de faire de la France un grand jardin, un grand village, dans lequel la liberté, l’égalité mais aussi la solidarité ont toute leur place.