La migration de l’Arbousier
Facile à vivre, résistant au chaud, au sec, et peu exigeant question sol : l’arbousier est une espèce végétale pleine de ressources.
Réinventer et généraliser le village : le réinventer et le généraliser qu’il soit rural, urbain, périurbain ou même métropolitain, afin de produire l’offre massive de logements abordables et sur-mesure dont nous avons besoin, là où nous en avons besoin.
En ces temps :
> où les signes et les alertes des pénuries de logements fusent de toute part,
> où l’acceptabilité de la construction — et plus encore de la densification, et donc de la protection des terres naturelles et agricoles — subit de lourdes pertes dans l’opinion,
> où le NIMBY (qu’ils aillent se loger ailleurs
) explose sur tous les territoires, pressant les maires de ralentir fortement leurs politiques d’accueil, à l’orée des municipales de 2026,
> où ce refus d’accueillir est dopé par la résurgence des discours anti-urbains,
> mais aussi par l’émergence de positions faussement écologiques (un nouveau green washing, en somme) qui opposent accueil de population et plantation d’arbres,
> mais aussi construction et végétalisation et, finalement, la présence de l’homme à la nature…
Il n’est pas inutile de s’arrêter sur cette image, qui représente bien ce qu’est un village en cours de création, aujourd’hui, en ce début de 21e siècle.
Le village représente une option urbanistique qui me paraît cocher de nombreuses cases.
L’option d’un cadre de vie :
1/ Bien plus dense que les périurbains de toutes les grandes agglomérations de France — qui pourraient évoluer doucement dans cette direction si on décide d’accompagner les propriétaires de nos quartiers pavillonnaires dans des projets de reconfiguration et de densification douce — mais moins dense que le centre-ville lui-même,
2/ Bien plus planté et végétalisé, également,
3/ Bien plus vivant, et à échelle humaine, avec une densité qui permet de créer des rues passantes et animées, d’accéder à des services, commerces et équipements de proximité, et de se déplacer en partie sans voiture : c’est bien la densité qui réduit les distances et nous rapproche les uns des autres, limite notre dépendance à la voiture, rend les choses accessibles à pied ou en vélo et permet de décarboner les mobilités du quotidien,
4/ Bien plus organique, individualisé et collectif, bottom up et ordonné, un cadre de vie qui résulte de l’expression des projets, des aspirations et des goûts de chacun en même temps que du tracé urbain.
Une direction qui pourrait créer le consensus nécessaire pour engager la grande transformation d’une composante iconique de l’héritage urbain du 20e siècle : le périurbain — aujourd’hui bien situé — qui peut, en devenant village, fortement améliorer ses équipements, la qualité de sa desserte en transport en commun et, plus largement, la beauté de son cadre de vie tout en nous permettant de construire — massivement — l’offre de logements abordables et sur-mesure dont nous manquons cruellement dans certaines parties du territoire.
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