Politique de rénovation mono-orientée vs service d’accompagnement sur-mesure
Comment avons nous pu concevoir, avec un particulier, un projet qui a permis d’accueillir 10 personnes tout en désimperméabilisant ?
La chute de la natalité se confirme en France
Joséphine Boone et Pauline Verge | lesechos.fr
Je suis assez choqué de ce qui se produit en ce moment en France au sujet du logement et de l’idée de sobriété : celle-ci est appliquée de façon simpliste, au 1er degré, sur des sujets en réalité éminemment complexes qui mériteraient une approche réellement systémique.
Certains prônent une baisse drastique des constructions de logements en France, au nom de la sobriété. Ils arguent que le nombre de constructions neuves (environ 320’000 logements supplémentaires par an, en France, entre 2014 et 2020) dépasse largement les besoins : le nombre de ménages ne progressant « que » de 240’000 unités par an. Mais ils oublient que les logements ont une géographie et que beaucoup sont très mal situés, très éloignés des emplois et très dépendants de l’automobile.
Certaines mesures très contraignantes sont prises, comme le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à horizon 2050, pour de très bonne raisons, mais l’idée de sobriété (traduction malheureuse en français de « sufficiency » en anglais, qui veut dire « en quantité suffisante ») prise dans une acception morale, au 1er degré, fait que contre toute attente, ce sevrage des possibilités de construire en extension urbaine est administré sans contrepartie visant à libérer des possibilités de bâtir en renouvellement urbain.
La nouvelle doctrine de la sobriété fait que la rareté des droits à bâtir ne dérange plus personne — disons même qu’elle réjouit — y compris dans les marchés hyper-tendus des territoires en pénurie de main d’œuvre. Les ménages aux revenus modestes et les classes moyennes, notamment les jeunes, se logent de plus en plus mal, de plus en plus difficilement, et personne ne s’en inquiète, tandis que les entreprises peinent à recruter.
Selon Laurent Toulemon, directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined) :
« Il y a une fragilisation très forte des jeunes avec des emplois précaires, courts et fragiles, qui remet en question les projets de long terme. »
« La baisse de la fécondité des jeunes a été tout à fait concomitante avec leur fragilisation sur le marché de l’emploi. »
Il souligne aussi la volonté de « profiter de la vie avant de se lancer dans des investissements de très long terme » et parfois une « inquiétude liée à l’épuisement des ressources de la planète chez certains couples ».
« L’âge du premier enfant est passé de 24 ans en 1974 à 31 ans en 2022. »
« Et il augmente chaque année : aujourd’hui, de nombreux couples doivent gagner deux salaires pour vivre et élever un enfant »
Se loger dans un pays où le logement est devenu inabordable :
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