Le 12 avril 2022, la French Proptech organisait en partenariat avec Bpifrance Le Hub une conférence intitulée « Créer un choc d’innovation pour répondre à l’urgence sociale du logement ».
Dans une région comme l’Ile-de-France, 80% des surfaces habitées sont occupées par des maisons et leurs jardins : la densification des tissus pavillonnaires, qui avance aujourd’hui à une vitesse de 0,35%/an (seulement !) et produit tout de même 25% des logements neufs de la région (chiffres L’Institut Paris Region), représente un nouveau potentiel d’abondance foncière et de logements abordables (et désirables : des maisons sur mesure construites à maîtrise d’ouvrage habitante) ;
Les freins réglementaires sont réels et impactants, mais ils n’expliquent pas toute l’ampleur du blocage actuel de l’évolution de ces tissus, dont l’attractivité s’est révélée encore plus forte à l’occasion de la crise sanitaire et des confinements successifs ;
Pour mobiliser ce potentiel, il faut changer de « technologie » : l’aménagement et la promotion immobilière, qui nous ont permis d’urbaniser les macro-fonciers, essentiellement en extension urbaine ou sur de grandes emprises de renouvellement urbain, ne peuvent pas « opérer » en densification douce (densification avec conservation de la physionomie et les qualités des tissus d’habitat individuel).
Villes Vivantes développe aujourd’hui une nouvelle « technologie » pour faire évoluer ces tissus résidentiels ou les micro-fonciers et la propriété individuelle sont dominants, une technologie reposant sur :
le développement de nouveaux métiers : des « super archis », « super agents », « super urbas » croisant de façon pointue et inédites, à la parcelle, l’ensemble des compétences et savoir-faire techniques nécessaires pour déceler, libérer et sécuriser les droits à bâtir sur les micro-fonciers,
l’émergence de « méta-opérateurs » qui, comme Villes Vivantes, coordonnent, fluidifient, rendent possible des opérations rassemblant des milliers de micro-opérations au sein des tissus urbains, en lien étroit avec les collectivités et leurs politiques du logement et de l’urbanisme,
la construction d’une relation de confiance franche, sincère, avec les habitants propriétaires des microfonciers, et leurs voisins, une confiance qui peut être créée grâce à la construction d’une perspective commune, partagée, montrant le chemin vers un avenir meilleur pour ces tissus résidentiels, grâce à leur densification douce.