Urbanisme organique : réduire nos budgets déplacements et logement

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2 min de lecture.  |  Publié le 12/07/2024 sur | Mis à jour le 23/07/24

Urbanisme organique : 46% du budget des ménages consacré à se déplacer et se loger, c’est beaucoup trop !

Et c’est le résultat, notamment :

  • du dysfonctionnement du territoire dont nous avons hérité, lorsqu’il se retrouve confronté à de nouvelles conditions de vie en ce début de XXIe siècle ;
  • de notre entêtement à ne pas tourner la page.

Quelle page ?

Premièrement, celle de la France, maillée de façon idéale, homogène et régulière, par ses 101 départements et 333 arrondissements, ses 101 préfectures et 234 sous-préfectures…

Le 7 septembre 1789, l’abbé Sieyès propose à l’Assemblée nationale l’élaboration d’un plan de réorganisation administrative du royaume, dont le projet est confié à un comité dont le rapporteur est Thouret. Il prévoit la division du royaume en 81 départements, chacun formant, à l’exception du département de Paris, un carré de 18 lieues terrestres de côté. Chaque département est divisé en 9 districts de 6 lieues de côté eux-mêmes fractionnés en 9 cantons de deux lieues de côté. Chaque canton devrait compter en moyenne 680 citoyens actifs, lesquels constitueraient l’assemblée primaire des cantons.

À la tête de chacun de ces départements, une assemblée départementale serait constituée de 81 membres.

La France a désormais une géographie non seulement physique et naturelle, mais également humaine : avec des mouvements migratoires de littoralisation et de métropolisation, des croissances et des décroissances que nous ne pouvons plus ignorer et qu’il est de notre devoir d’anticiper, d’accompagner.

Deuxièmement, celle de la France de la mobilité universelle, qui a été rendue possible dans la seconde partie du XXe siècle par l’avènement de l’automobile et de l’énergie peu chère car abondante.

Nos territoires se sont distendus, les distances se sont allongées, les surfaces urbanisées ont augmenté. Mais l’énergie se fait plus rare et chère. Les kilomètres parcourus engendrent des émissions de CO2, et l’étalement urbain des villes continue de consommer les terres naturelles, agricoles et forestières qu’il nous faut pourtant préserver.

Les Français ont besoin, aujourd’hui, d’avoir la possibilité, si c’est leur choix, de vivre dans des lieux :

  • Qui donnent accès aux opportunités professionnelles, économiques, culturelles, aux services, aux équipements, en nombre suffisant ;
  • Qui permettent, par leur densité et leur intensité, de raccourcir les distances parcourues.

Pour y parvenir, nous avons besoin d’un urbanisme :

  • Qui parte des situations concrètes et réelles, des besoins et des aspirations des Français, de leurs contraintes : certains ont besoin ou souhaitent déménager ailleurs ; d’autres souhaitent partager leur jardin ou surélever pour accueillir ; ne leur interdisons pas de le faire, mais accompagnons-les.
  • Qui s’appuie sur une vision, un schéma réaliste et actualisé d’aménagement du territoire, qui permettra de réaliser les investissements nécessaires pour construire la France de demain.

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