La vie sur les toits des villes
Les toits végétalisés de petite dimension et de hauteur limitée sont plus résilients et utiles à la biodiversité en ville que les grands.
Construire plus n’est pas vain : une étude de la London School of Economics and Political Science (LSE) sur le marché allemand montre les effets positifs en cascade d’un choc de l’offre en logements.
Les choix résidentiels sont presque toujours des seconds choix, et non pas des premiers choix, déterminés par le pouvoir d’achat et les contraintes de chacun.
Une ville, comme bien d’autres choses de la vie, est donc faite en grande partie de désirs, de frustrations et d’accomplissements comme le résume, avec une certaine poésie, cette chanson des Stones…
« You can’t always get what you want
But if you try sometimes you just might find
You just might find
You get what you need, ah yeah. »
Le logement est, en plus d’être un marché de seconds choix, un marché de biens de seconde main. On construit chaque année en France un logement neuf pour 100 logements existants. L’essentiel de l’offre qui permet aux habitants d’un territoire de se loger appartient donc au marché de l’ancien : en 10 ans, le neuf ne produit en moyenne que 10% du parc bâti.
On emménage donc seulement 1 fois sur 8 dans un logement neuf.
Une étude intitulée Secondary Housing Supply par Andrea Mense, publiée dans la série Geography and Environment Discussion Paper Series de la London School of Economics and Political Science (avril 2023) nous éclaire sur les effets d’un choc de l’offre sur le marché locatif privé en Allemagne.
L’auteur a construit un modèle quantitatif et dynamique, permettant de décrire les effets de production de logements neufs supplémentaires — le phénomènes des places qui se libèrent en cascade et, ainsi, l’impact global d’un choc de l’offre sur la distribution des loyers dans tous les segments du marché.
Basés sur les observations du marché du logement allemand (production neuve de 2010 à 2017, loyers de 2011 à 2018), voici quelques points saillants de conclusion, en attendant la poursuite de recherches dans cette voie dans d’autres marchés européens :
Dernier point, et non des moindres : si choc de l’offre il doit y avoir demain en France, là où la demande progresse plus vite que l’offre, celui-ci devra se réaliser en intensification.
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