L’accroissement des villes est-il éco-compatible ?

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2 min de lecture  |  Publié le 19/07/2022 sur | Mis à jour le 25/05/23

LA QUOT’IMMO | Interview de David Miet, Villes Vivantes

La question n’est pas facile. Y répondre en 15 minutes non plus.

  1. On peut dans un premier temps reformuler la question : “la densification (qui est une forme de construction neuve) des espaces bâtis (préserver les terres naturelles et agricoles, ne pas créer de nouvelles infrastructures) peut-elle être “écologique” ?”

    Cela pose la question de savoir s’il manque des logements et à partir de quel moment un logement neuf, en densification, est plus vertueux parce que mieux situé qu’un logement rénové, plus éloigné, hors de la “grande ville” : à partir de quel moment le bilan CO2 plus fort de la construction neuve est-il rattrapé par les émissions liées aux déplacements quotidiens induits par un logement rénové mais moins bien localisé ?
  2. Pour poursuivre, on peut aussi tenter de mieux cerner le phénomène : la croissance des villes n’est pas le simple résultat de politiques de planification (investissements, équipements, règlements d’urbanisme), qu’il suffirait d’inverser pour enclencher un retour aux villes moyennes et aux territoires ruraux …

    Cette croissance des villes résulte aussi de (millions de) décisions individuelles, dont il est utile de comprendre les motivations profondes, lesquelles ne sont pas indépendantes de l’évolution forte, en cours, du marché du travail.

    Pourquoi donc avons-nous tendance à payer cher les mètres carrés habitables dans les espaces denses, au coeur de certaines grandes villes ?
  3. On peut aussi essayer de lier la question environnementale à la question sociale (et donc économique) : existe-t-il une méthode pour densifier (et accroitre) les villes qui soit compatible avec le budget des ménages en France, et dans le monde ? La pénurie de foncier constructible, ainsi que les pénuries de matériaux, sont-elles les seules causes de renchérissement des logements neufs ?
  4. Et on peut également lier la question sociale n°1 (quels logements désirables à quels prix abordables produits selon quel modèle économique ?) à la question sociale n°2 : quelle acceptabilité sociale de la densification de la part des habitants qui sont “déjà là”, en introduisant le concept de densification douce … à travers l’exemple du BIMBY et du WIMBY.

    Merci radio.immo et bsmart.fr pour l’invitation, et Villes Vivantes pour l’inspiration.