Logement : la 2^ème métropole de France retrousse ses manches

Enfin un territoire métropolitain — et littoral — qui affiche clairement son unité pour accélérer, construire plus et accueillir mieux !

J’ai eu l’honneur de contribuer hier au 1^er Comité métropolitain de l’Habitat de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Et quel plaisir, quelle bouffée d’air de voir la 2^ème métropole du pays se retrousser les manches, sans retenue, sur le sujet du logement !

Les mots forts de la présidente Martine Vassal, du Vice Président en charge du PLH David Ytier, de Laure-Agnès Caradec, en charge du PLUi, ainsi que de la préfète Isabelle EPAILLARD, n’ont en soit rien d’original.

Et pourtant…

Dans le contexte actuel — celui des grandes métropoles françaises qui peinent à affirmer clairement que l’offre en logements manque, et qu’il faut par conséquent redoubler d’efforts pour construire plus — ces paroles détonnent et rafraîchissent à la fois : elles nous invitent à prendre à nouveau au sérieux nos fondamentaux.

 Se loger est un droit fondamental, c’est la base de tout. C’est un enjeu de dignité humaine, de justice sociale et d’attractivité du territoire  nous dit la présidente.

David Ytier nous le rappelle :  on entendait, il y a quelques années encore, sous l’influence des discours nationaux qui insistent beaucoup sur la vacance, les locations de courte durée et les résidences secondaires, un certain nombre de questionnements sur la nécessité de construire plus de logements. 

 Faut-il vraiment construire plus de logements ? 

 Ces atermoiements sont désormais derrière nous. 

 Et il faut dire, et redire à nos concitoyens, que produire du logement est d’intérêt général.  

De mon expérience d’urbaniste, il n’y a qu’à Marseille que j’ai pu entendre, au cours de ces derniers mois en France, des paroles de (re)mobilisation aussi franches en faveur de la production de logements.

 Déjà, on est d’accord sur les besoins et la nécessité de produire, et même de construire : c’est déjà beaucoup !  confirme patrick amico, adjoint au maire de Marseille.

Et cet accord est le fruit d’un travail politique local, celui de l’élaboration du PLH conduit par David Ytier avec tous les membres de la  famille du logement , au premier rang desquels les 92 maires de la métropole.

Aux côtés de Didier MIGNERY, d’Elsa Glenat et d’Aude Tissot, j’ai pu présenter la contribution de Villes Vivantes à la construction d’une nouvelle filière du logement qui s’appuie sur les porteurs de projets privés : des dizaines de milliers de (co)propriétaires peuvent être accompagnés par une ingénierie nouvelle, de nouveaux services d’aide à la décision afin de mobiliser le gisement diffus en densification douce, en reconfiguration et en surélévation des bâtiments existants.

 A l’heure où les outils classiques ne parviennent plus, pour des raisons structurelles, à produire à la hauteur des besoins réels, ces nouveaux outils seront nécessaires pour réaliser pleinement les objectifs du PLH. 

Voilà une métropole qui a les idées claires.