Dense densité
…un thème est revenu de façon centrale dans nos échanges de façon positive : celui du village.
« Des gens dorment dans leur voiture »: faut-il construire des maisons dans les jardins pour régler la crise du logement ?
Marine Cardot | bfmtv.com
Un article vraiment très bien fait, écrit par Marine Cardot, une journaliste qui a pris le temps d’appeler tous les maires qui interdisent aujourd’hui la densification douce en Ile-de-France.
Je vous avait fait passer, en fin d’année dernière, un tableau montrant que 40 communes situées à moins de 40 min en métro, train ou RER, de Paris — et qui pour certaines acceuillent de nouvelles gares du Grand Paris Express — bloquent à plus de 90% l’évolution de leur tissu pavillonnaire via leur PLU.
Ce mouvement est en cours en région Ile-de-France, il prend de l’ampleur, comme la crise du logement…
Il est très interessant de voir que les arguments sont toujours les mêmes, et que même si on peut y apporter des réponses, des contre arguments, des exemples, des études scientifiques… les arguments demeurent, les tendances perdurent… et la crise du logement également.
Pour progresser, il faudrait quitter le débat et aller sur le champ du savoir faire : la densification douce n’est pas bonne ou mauvaise en elle-même, elle peut être adaptée et bien réalisée de façon différente et adaptée dans beaucoup d’endroits, dans presque tous les secteurs constructibles.
La question n’est pas seulement d’autoriser ou d’interdire, mais de créer les conditions nécessaires pour expérimenter, développer puis mettre en œuvre des connaissances, théoriques et pratique, un art.
Un art de la densification douce coproduite avec les habitants.
Un art de la transformation des lotissements du XXème siècle en un grand et formidable village du XXIème siècle.
Il n’y a que cet art qui puisse redonner confiance aux voisins, aux élus locaux et aux institutions, suffisamment confiance pour recréer un espace de liberté opérationnelle — un espace des possibles réglementaires qui permette à cet art de s’élaborer pour pouvoir contribuer, à la hauteur de son potentiel, à la résolution de la crise du logement, en particulier là où elle frappe le plus fort.
Chers élus, chers maires francilien, chers urbanistes, plutôt que d’interdire systématiquement — et de façon généralisée — l’une des voies les plus prometteuses pour faire évoluer notre territoire dans le bon sens, travaillons ensemble.
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