En défense des territoires ruraux, des petites villes et des villes moyennes : l’exemple d’Epinal

Perspectives
Publié le 11/05/23
Mis à jour le 17/01/24
3min de lecture
En défense des territoires ruraux, des petites villes et des villes moyennes : l’exemple d’Epinal
  • Territoires ruraux, petites villes, villes moyennes : les besoins en logement sont partout
  • 400 logements créés dans l’agglomération d’Epinal chaque année entre 2009 et 2020
  • Une opération pour remobiliser le parc bâti ancien et vacant

Territoires ruraux, petites villes, villes moyennes : les besoins en logement sont partout

Si l’exode urbain n’a pas eu lieu à la sortie de la crise sanitaire, le fantasme d’un autre habitat, d’un autre cadre de vie a bien eu lieu : il a révélé le degré d’inconfort ressenti par une part importante de la population vis-à-vis de son propre logement, mais aussi, plus globalement, vis-à-vis de l’offre présente dans le territoire dans lequel elle vit.

Comme dans « le monde d’avant », certains territoires sont en croissance démographique, d’autres en décroissance, parmi lesquels certains sont urbains, d’autres plus ruraux…

Mais malgré ces différences, les besoins en logements sont partout.

400 logements créés dans l’agglomération d’Epinal chaque année entre 2009 et 2020

L’Agglomération d’Épinal est un bon cas d’école : située à 1h au sud de Nancy, la ville centre, Épinal, compte 32 000 habitants, et les 76 communes de son agglomération, pour l’essentiel rurales, 110 000 en 2020.

L’agglomération perd 180 habitants/an depuis 2009…

Mais elle gagne, dans le même temps, 210 ménages/an !

La décohabitation, et l’âge, font croitre le besoin quantitatif en logements. La crise sanitaire a révélé, quant à elle, la croissance d’un besoin qualitatif.

Dans ce territoire ce sont 400 logements/an qui ont été créés en moyenne entre 2009 et 2020, d’après les chiffres de l’INSEE : soit en construction neuve, soit en création/division au sein de bâtiments existants.

C’est plus que l’augmentation du nombre de ménages (210/an). Et la vacance a augmenté, dans le même temps, passant de 4 600 unités en 2009 (8% du parc) à 6600 en 2020 (11% du parc), à un rythme de 175 unités/an.

Une opération pour remobiliser le parc bâti ancien et vacant

À travers l’animation de l’opération Bimby et Bunti lancée par le SCOT des Vosges Centrales BIMBY-BUNTI du SCoT des Vosges Centrales : autant de motivations que de porteurs de projets BIMBY-BUNTI du SCoT des Vosges Centrales : autant de motivations que de porteurs de projets , dont les 3/4 des projets consistent à remobiliser le parc bâti ancien et vacant, et de l’OPAH-RU du centre ville d’Épinal, Villes Vivantes a oeuvré et continue d’oeuvrer au quotidien auprès de plusieurs centaines de porteurs de projet pour les accompagner dans leurs projets d’emménagement et de déménagement, de réhabilitation, de rénovation, de reconfiguration du bâti existant, ou de construction neuve sur un foncier déjà bâti.

Nous ne voyons pas de discontinuité fondamentale entre ces actions.

Dans chaque cas :

  1. Nous nous efforçons de répondre au plus juste (suficiency) à un besoin réel, dans des projets qui sont sur mesure (localisation, forme d’habitat) et qui correspondent aux capacités financières et aux aides auxquelles chaque ménage peut prétendre.
  2. Les travaux à entreprendre sont importants, dans le neuf comme dans l’ancien, pour répondre aux aspirations de confort et aux critères de performance environnementale actuels, et c’est donc l’effet de levier qui est la clé pour faire mieux avec moins !

Pour sortir des bâtiments de la vacance Des outils pour résorber la vacance du parc de logements Des outils pour résorber la vacance du parc de logements  :

  • il ne faut sans doute pas l’interdire,
  • mais concevoir et accompagner les habitants pour les aider à bien répondre à leurs besoins réels, en réinvestissant l’existant lorsque c’est la meilleure option.
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