L’optimisation des espaces : des territoires aux logements
Je suis un urbaniste passionné… et très énervé par la situation actuelle de la construction en France, et tout ce qui en découle : la crise du logement et notre incapacité […]
Partout dans le monde, nous assistons aujourd’hui au retour du lot libre dense à bâtir sur mesure.
Pour ceux qui se souviennent des tout débuts — organiques — de New York…
Des premières maisons de Manhattan construites le long de la grille du Commissioners’ Plan de 1811 (ci-dessous, le 816 de la 5e avenue vers 1869).
Mais, aussi, de l’extension de Bordeaux au 19e siècle et jusqu’aux années 1930 sous forme de lotissements d’échoppes.
Ou encore, des premiers chantiers des bastides du Sud Ouest et autres villes franches
et villes neuves
médiévales.
Il se trouve que nous assistons aujourd’hui, partout dans le monde, au retour du lot libre dense, du lotissement de ville qui réconcilie :
C’est ce grand processus organique — que nous avons théorisé sous le vocable Bamba
— de production d’une forme urbaine dense et planifiée par des projets émergents de façon bottom up
, que Villes Vivantes réintroduit aujourd’hui en France après près d’un siècle d’absence, afin de produire dans l’éco-quartier La Grande Plaine
de Clermont-Ferrand, grâce à des micro-lots sur mesure, ce que les macro-lots ne nous permettaient pas de bâtir : des logements de ville denses et abordables, à quelques pas du tram…
La photo qui illustre cet article et celle ci-dessous montrent un développement de type Bamba en cours au sud de Da Nang (1.4 millions d’habitants) située au centre Vietnam, où l’on voit se déployer des maisons et des petits immeubles étroits et élancés, avec de grands murs d’attente, qui seront bientôt rejoints par les constructions intercalaires à venir, lesquelles seront portées par d’autres maîtres d’ouvrage… comme aux tout débuts de Manhattan.
C’est cette diversité de maîtrises d’ouvrage et de maîtrises d’œuvre — rassemblées dans un plan exigeant un certain niveau de densité — qui fait tout le charme de ce procédé mais aussi toute sa capacité à réduire les prix de sortie en recourant largement à la maîtrise d’ouvrage habitante, c’est-à-dire à l’autopromotion.
Le lotissement et la maison individuelle, personnalisée, n’ont pas dit leur dernier mot !