Le monde a besoin de meilleurs urbanistes
A l’heure du renouvellement urbain généralisé, « l’urbanisme de projet » est voué à laisser sa place à une approche plus incrémentale.
Habiter à Marseille, Chalon-sur-Saône ou dans un village des Cévennes a peu d’effet sur le niveau de vie
La question de savoir s’il existe des lieux où l’on vit mieux que d’autres ne peut laisser personne indifférent. Cet article de Béatrice Madeline revient sur les conclusions de deux notes établies par France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon, à propos de ce sujet.
“L’organisme France Stratégie a calculé le « reste à dépenser », une fois payés logement, transport et alimentation, en fonction de l’endroit où ils vivent”, relate Le Monde.
La question qui se pose alors est la suivante : “À revenu égal, le citadin vit-il mieux que son cousin qui n’a pas quitté le village familial, ou moins bien que sa grand-tante qui a pris sa retraite dans une bourgade paisible du littoral ?”
Le Monde évoque deux façons de répondre à cette question :
Ainsi, les chercheurs de France Stratégie aboutissent à la conclusion suivante :
« Les différences qui existent d’un territoire à l’autre dans “le reste à dépenser” ne sont pas liées au territoire, mais s’expliquent par les différences de revenus ».
Or il n’aura échappé à personne que l’accès aux territoires est aujourd’hui très fortement conditionné aux niveaux de revenus des ménages, avec des contrastes de prix immobiliers entre territoires beaucoup plus marqués qu’il y a 20 ans.
Dans une telle situation, annuler la différence de revenus dans les raisonnements qui s’interrogent sur l’impact du territoire sur le mode et le niveau de vie des ménages revient à annuler… les différences de territoires, justement !
On ne peut aujourd’hui rien conclure sur les territoires et leur impact sur le confort de vie des français si on ne prend pas en compte, en donnée d’entrée, la question de l’accessibilité et de l’inaccessibilité réelles de ces territoires selon les revenus et la situation de vie des ménages.
Toujours dans cet article du Monde, il est écrit que : « À l’époque des “gilets jaunes”, on a pu penser que certains coûts de la vie quotidienne avaient été sous-estimés, souligne M. Cusset. Ces travaux montrent qu’en réalité la vie n’est pas plus chère quand on vit loin des zones d’emploi. Mais les ménages ont de vrais problèmes de ressources. C’est donc sans doute là-dessus, et non sur les coûts de la vie, qu’il faut jouer. »
Je pense au contraire que :
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