L’optimisation des espaces : des territoires aux logements
Je suis un urbaniste passionné… et très énervé par la situation actuelle de la construction en France, et tout ce qui en découle : la crise du logement et notre incapacité […]
L’urbanisme organique : demain, faire plus et mieux qu’hier, avec moins, grâce aux habitants. Lors de mon introduction au colloque Organic Cities 2024, je proposais un changement de méthode dans nos façons de produire nos villes, nos villages et nos territoires, avec et pour leurs habitants.
Mais avons-nous vraiment besoin de changer de méthode ?
Alors que les ménages consacrent aujourd’hui, difficilement, 46% de leur budget à se loger et se déplacer, le devenir des territoires suscite des attentes de plus en plus concrètes.
De plus en plus, la question critique, au moment d’envisager l’avenir d’un territoire, devient opérationnelle : en quoi, quand, et dans quelle mesure, avons-nous réellement le pouvoir de modifier nos cadres de vie ? De l’améliorer ?
De les mettre aux services des besoins de tous afin qu’ils répondent, enfin, à nos attentes, à nos aspirations ?
Si nous lisons entre les lignes, les habitants nous demandent de meilleurs résultats, c’est-à-dire des efforts de recherche & développement : ils nous demandent que l’urbanisme et l’aménagement du territoire deviennent capables de faire, demain, plus et mieux qu’hier, avec moins.
Qu’est-ce qui distingue, dans le fond, une illusion qui ne pourra demeurer qu’au stade de l’utopie, d’options réalistes qui pourraient être atteintes par le produit de nos efforts de R&D ? Sans doute la question du passage à la grande échelle de nos solutions
.
Depuis quelques années, un certain nombre d’expérimentations ont découvert que, dans chaque ville, dans chaque village et finalement sur chaque parcelle, gisent des potentialités de développement et d’accueil, peu coûteuses, que nous ignorons presque complètement.
Des scénarios de transformation du territoire pourraient être activés, avec des moyens modestes, à une échelle telle qu’ils nous offrent la possibilité, si nous le souhaitons, de changer la donne en matière de foncier, de logement, de densité et de mobilité.
Ces scénarios reposent sur l’intervention de millions d’habitants. Et c’est précisément la raison pour laquelle nous ne les avions pas imaginés jusqu’ici.
Sans le savoir, en donnant à nos territoires les limites de notre imagination, nous nous empêchons de répondre aux attentes des habitants.
C’est ainsi que nous avons décidé d’entamer, en janvier, le colloque Organic Cities par une 1ère journée intitulée Making Organic Cities
: des intervenants venus des quatre coins du globe ont pu nous montrer que ce qu’il est possible de faire, sur le terrain, en 2024, est bien plus vaste que ce que nous avons l’habitude d’imaginer, et en particulier comment nous pouvons :
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