BUNTI, BIMBY : réussir la transformation de nos quartiers pavillonnaires en villages
Les outils BIMBY et BUNTI sont prêts à être déployés à grande échelle pour « Réussir la transformation de nos quartiers pavillonnaires en villages ».
Le Journal du Grand Paris | Les pavillons, ressource insoupçonnée de densification douce et écologique (numéro 484)
Le journal du Grand Paris se penche, aujourd’hui, sur le sujet du devenir du pavillonnaire de la Région Île-de-France, avec ce bel article d’Isabelle Rey Lefebvre :
Les pavillons, ressource insoupçonnée de densification douce et écologique
.
1/ Le pavillonnaire francilien c’est 1,5 millions de logements qui logent 28% de la population sur une surface qui occupe… 80% des espaces résidentiels !
2/ On comprends dès lors pourquoi ce tissu urbain, marqué par plus d’un siècle d’histoire du lotissement, soit avant tout à considérer comme un potentiel en devenir, et non comme une forme urbaine figée qu’il faudrait soit critiquer à outrance, comme cela a pu être fait par le passé, soit idéaliser au point de vouloir la mettre sous cloche
, comme on peut le craindre aujourd’hui…
Nous devons favoriser, en la contrôlant, une densification douce : construire en fond de parcelle, combler uneénonce Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice président de la région.dent creuse, rehausser d’un étage… Cela permet, sans modifier l’aspect du quartier, de gagner 30% de surface habitable
3/ Un potentiel d’accueil et de construction de nouveaux logements — car la région devra continuer à accueillir tout en respectant le paradigme du ZAN — mais également, de renforcement de la place de la nature en ville et de préservation de la biodiversité.
C’est l’élément central que j’ai tenté d’apporter au dossier : il nous faut convaincre que la densité n’est pas l’ennemi de la biodiversité : une petite parcelle de 250 m2, bien jardinée, avec un potager, est plus riche qu’un grand carré de gazon de 1’000 m2
.
Mais la dynamique actuelle est globalement loin d’être satisfaisante.
4/ D’un côté, quelques 6’000 logements sont produits chaque année au sein du tissu pavillonnaire, avec très peu de maîtrise :
– par démolition et remplacement par du logement collectif, un processus le plus souvent non planifié et perçu comme brutal par les riverains et les élus,
– par division interne de pavillons, dans la partie nord et est de la région en particulier, en proie aux opérations de nombreux marchands de sommeil.
5/ D’un autre côté, le tissu pavillonnaire est littéralement bloqué par nombre de dispositifs réglementaires au sein des PLU(i). Nous vous parlions de l’outil de la bande des 20 m au-delà de laquelle les constructions sont interdites, abondamment utilisé en Ile-de-France…
Alors, comment sortir de cette mauvaise alternative : libérer sans maîtriser VS tout bloquer ?
L’article a le mérite d’aller au-delà des analyses : 3 retours d’expérience positifs, conduits en Ile-de-France, sont ainsi mis en exergue — dont l’opération BIMBY conduite par Villes Vivantes à Bouray-sur-Juine, qui repose à la fois sur une écriture fine des règles du PLU, et un accompagnement des porteurs de projets.
Un outillage — et un art — qu’il convient sans doute, aujourd’hui, de passer à l’échelle ?
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